Le plan de Citroën pour répondre à la crise des airbags défectueux
Thierry Koskas s’est exprimé pour la première fois depuis le début de la crise des airbags et a détaillé les moyens mis en œuvre par Citroën pour gérer ce rappel massif de véhicules.
Plus de 650 000 Citroën C3 et près de 60 000 DS3 rappelées par la marque, des accidents mortels enregistrés, une « interdiction » de circuler… Citroën fait face à une crise sans précédent. En cause, des airbags défectueux de la marque japonaise Takata qui équipait les véhicules jusqu’en 2019 (Takata ayant fait faillite en 2017).
Sur BFM Business, Thierry Koskas, le directeur général de la marque Citroën s’est exprimé pour la première fois. Sans minimiser la dangerosité du matériel, il a tenu à rassurer les automobilistes concernés.
« C’est le principe de précaution, dès que nous avons eu la confirmation qu’il pouvait y avoir un risque pour les clients, notre première décision a été de dire ‘arrêtez de conduire votre véhicule’ », explique-t-il. sait que c’est très pénalisant mais nous pensons d’abord à nos clients. »
Sur quelque 680 000 véhicules concernés par le rappel, 246 000 le sont en France, estime le patron de Citroën. Pour l’heure, la moitié des propriétaires en France (soit environ 120 000) se sont manifestés.
Un rappel qui constitue un défi logistique de grande ampleur pour Citroën qui doit accompagner les clients sans véhicules durant plusieurs jours voire plusieurs semaines. C’est ce que détaille Thierry Koskas.
25 000 véhicules de prêt
« Il y a un call center qui reçoit tous les clients, on va doubler le nombre d’agents, il y a la fabrication d’airbags que l’on fabrique avec un nouveau fournisseur le plus rapidement possible (…) mais on ne voulait pas attendre qu’on ait 500 000 airbags pour dire aux clients d’arrêter de conduire », explique le directeur de la marque Citroën.
« Et puis nous sommes en train de mobiliser 25 000 voitures en France qui arrivent chez les concessionnaires pour les prêter aux clients. (…) On met les moyens, ils arrivent.»
Un nombre de véhicules de remplacement qui peut paraître insuffisant compte tenu de l’ampleur du rappel mais qui tournera entre les clients lors de la réparation.
Accusé d’avoir trop attendu pour procéder à ce rappel alors que les premières alertes sur les airbags Takata remontent à 2014 aux Etats-Unis et à 2019 dans les DOM-TOM, Thierry Koskas se défend de négligence.
« C’est une vieille affaire qui a commencé en 2014 (…) Takata nous disait « il n’y a pas de problème en Europe ». Nous avons eu les premiers incidents en Europe dans les DOM car les conditions de températures sont particulières. Nous avons immédiatement lancé une campagne de rappel dans les DOM.
« Et nous avons lancé en 2014 un suivi spécifique soutenu par Citroën. A chaque fois, suivant le principe de précaution, nous avons pris les mesures nécessaires.
Cette nouvelle tombe au mauvais moment pour Citroën qui lancera sa nouvelle Citroën C3 électrique mi-juin. Un véhicule à moins de 25 000 euros sur lequel le groupe Stellantis fonde de grands espoirs pour relancer la marque.