En 2024, quand il s’agit des réseaux sociaux, même Ne parlons même pas de Facebook, jugé presque avec dégoût par les membres de la génération Z, dont la plupart n’y ont tout simplement jamais créé de compte. Le réseau social est considéré (à juste titre) comme un repaire de personnes vieillissantes, qui partagent des mèmes ringards voire des créations totalement grotesques ou malsaines générées par l’intelligence artificielle (IA).
Mais Facebook n’a pas dit son dernier mot, rapporte le média en ligne Mashable. Nulle part résolu à s’allonger sur l’asphalte et à se laisser mourir, le réseau cofondé par Mark Zuckerberg vient d’élaborer un plan qui vise à assurer sa pérennité pour «les vingt prochaines années». Le 31 mai, à New York, plusieurs dirigeants du groupe Meta ont présenté une stratégie basée sur deux axes principaux : cibler les jeunes et optimiser l’usage de l’IA sur la plateforme.
Après « Boomerbook »
« Nous sommes toujours destinés à tout le monde. M.Mais nous devons également reconnaître que pour rester pertinents, nous devons construire pour la génération Z., a résumé Tom Alison, le patron de Facebook. Cela commence par prendre en compte les moments cruciaux de l’adolescence et du passage à l’âge adulte. Pour le patron du réseau social Meta, appartenir à cette génération, c’est traverser « une étape de la vie au cours de laquelle on vit un grand nombre de transitions importantes : déménager, aller à l’université, trouver son premier emploi et son premier appartement, nouer une relation, etc. »
Lors de la présentation d’une quarantaine de minutes qui a suivi, les représentants de Facebook ont ensuite expliqué les grands axes de déploiement du réseau social pour les années à venir, en fonction des besoins. « pour y trouver de vraies personnes et de vrais experts » susceptibles de partager le langage et les problématiques de la génération Z.
Lors de cette présentation, la rémunération des créateurs de contenus et la manière dont les outils utilisant l’intelligence artificielle pourraient simplifier la retouche des photos et la rédaction des publications ont également été évoquées. Ce qui, souligne Mashable, ne nous dit pas comment Facebook parviendra à attraper les plus jeunes par le col et à les convaincre de s’inscrire sur ce réseau surnommé « Boomerbook » par toute une génération…
Les observateurs présents sur place expliquent même qu’avec une telle présentation, Facebook aurait bien pu creuser sa propre tombe en montrant qu’il était devenu le parent pauvre d’Instagram et que ses dirigeants étaient sans doute trop vieux pour réellement comprendre les aspirations de la génération Z. ateliers proposés (basés sur sacs fourre-tout et cabines à selfie) semblaient terriblement démodés. C’est la particularité des baby-boomers : ils sont tellement convaincus de comprendre les jeunes, et même de le faire eux-mêmes encore, qu’ils en deviennent vite agaçants.
