le plafonnement des rémunérations pourrait coûter très cher aux salariés et aux entreprises
Vers une augmentation de 4% des cotisations de retraite
Le plafond décidé par le gouvernement Barnier dans le cadre du projet de budget 2025 de la Sécurité sociale représente « un surcoût de l’ordre de 800 millions d’euros en année pleine pour les entreprises et leurs dispositifs de prévoyance », selon les calculs du CTIP, qui regroupe les organismes paritaires de protection sociale. instituts (gérés par les employeurs et les syndicats). Ce surcoût se traduira par « une augmentation de 4 % des cotisations sociales collectives » payées par les entreprises et les salariés, a indiqué la CTIP.
L’estimation du CTIP ne concorde pas avec les indications données par le gouvernement, qui évalue à 600 millions d’euros les économies réalisées par l’Assurance maladie. Le CTIP n’a pas pu expliquer cette différence. « Nos estimations proviennent de la consolidation des portefeuilles de nos membres. Nous n’avons aucune information sur le détail des calculs du gouvernement », a déclaré un représentant du CTIP.
Pour les salariés récents, la perte sera sèche
Pour renflouer les caisses de la Sécurité sociale, le gouvernement souhaite plafonner le montant de l’indemnité journalière versée par l’Assurance maladie pour un salarié en arrêt maladie. De nombreux salariés ne verront pas immédiatement la différence, dans la mesure où la baisse d’indemnisation sera compensée directement par leur entreprise ou indirectement via le contrat social qu’elle a souscrit pour eux.
Pour certains salariés en revanche – ceux dont le contrat de travail a moins d’un an notamment, salariés d’employeurs privés -, la perte sera sèche, l’employeur n’étant pas tenu de compléter les indemnités journalières versées par l’Assurance maladie. Au total, selon les calculs du CTIP, la mesure représente un surcoût de 600 millions d’euros pour les acteurs du secteur des assurances.
Jusqu’à 250 euros par mois
Le reste, soit 200 millions, correspond à des sommes versées directement par les entreprises en dehors d’un accord social, ou au décès de salariés ne bénéficiant d’aucune indemnisation. Pour ces salariés, la perte sèche pourrait atteindre jusqu’à 250 euros par mois (salariés payés 1,8 SMIC et plus, ne bénéficiant pas d’indemnisation de leur employeur), note le CTIP.