Le PFN a présenté lors d’une conférence de presse dix mesures qui permettraient d’augmenter les recettes de 49 milliards d’euros, notamment le rétablissement de l’ISF et la fin des exonérations patronales pour les salaires supérieurs à deux Smic.
Le Nouveau Front populaire a présenté mercredi lors d’une conférence de presse à l’Assemblée dix mesures de son programme législatif, qui permettraient d’augmenter les recettes de l’État et de la Sécurité sociale de 49 milliards d’euros, à la veille de la présentation des textes budgétaires au Conseil. des Ministres.
« Ce gouvernement préfère (…) sacrifier les services publics, les retraités et la transition écologique plutôt que d’augmenter suffisamment les prélèvements obligatoires sur ceux qui ont été totalement épargnés par l’effort national ces dernières années », dénoncent les quatre groupes du PFN dans leur communiqué. dossier de presse.
Mesure la plus lucrative, qui rapporterait 15 milliards d’euros, le rétablissement d’un ISF renforcé, incluant un volet climatique, accompagné d’une réforme de « l’exit tax », une mesure pour lutter contre l’exil fiscal des contribuables.
Suppression des réductions de charges et taxes pour les entreprises
Le PFN propose également de mettre fin aux exonérations patronales pour les salaires supérieurs à deux Smic, qui rapporteraient selon l’alliance de gauche 8 milliards d’euros, de recentrer le Crédit d’Impôt Recherche (3 milliards d’euros) ; supprimer le « impôt forfaitaire » ou prélèvement forfaitaire unique (PFU), qui « conduit à ce que les revenus du capital soient moins imposés que les revenus du travail » (2,5 milliards d’euros) ; réformer la fiscalité des successions en France (7 milliards d’euros) ; ou encore d’augmenter certaines taxes concernant le transport aérien, notamment celle sur le kérosène (1,5 milliard d’euros).
« Si la stratégie du Nouveau Front populaire était mise en œuvre, nous nous redonnerions des marges de manœuvre budgétaires qui permettraient de financer les services publics » et de « préparer l’avenir » en investissant dans l’éducation, la santé et la transition écologique, a souligné lors de Cette conférence de presse Lucie Castets, la candidate NFP à Matignon à l’issue des élections législatives anticipées.
Ces propositions sont destinées à être transformées en amendements, qui seront examinés en commission et dans l’hémicycle. Le président de la commission des finances, Eric Coquerel (LFI), a déclaré espérer parvenir à l’issue de l’examen de la commission à un budget « compatible NFP ».
«L’année dernière, dans ma commission, 15 milliards d’euros d’amendements consistant à taxer soit les ultra-riches, soit les revenus excessifs du capital ont été votés. Et donc cette fois, nous avons une composition de la commission et de l’hémicycle qui est évidemment encore plus favorable à nos propositions. Je ne vois donc pas pourquoi cela n’irait pas plus loin », a-t-il déclaré.