Dans une tribune publiée lundi soir, l’ancien Premier ministre s’inquiète de la « sécurité » de l’Etat hébreu, comme celle du Liban qui « n’est pas non plus négociable ».
Son discours est très rare. Depuis sa défaite au premier tour de l’élection présidentielle de 2017, François Fillon s’est retiré de la vie politique. Et ne s’exprime que lorsque certains sujets d’actualité l’exigent. L’expansion de la guerre au Moyen-Orient en est une. Alors qu’Israël commémorera dans quelques jours l’attentat terroriste du Hamas du 7 octobre, l’Etat hébreu accélère son offensive contre le Hezbollah, qui a attaqué son voisin du sud du Liban. Point culminant de cette riposte, d’éventuelles opérations terrestres « limité ». Ce que l’ancien premier ministre ne valide pas.
Dans une tribune publiée lundi soir sur le site « Agirenorient« , l’ancien chef du gouvernement de Nicolas Sarkozy tonne : « L’offensive lancée par Israël au Liban »après les raids du groupe chiite, « ajoute aux souffrances du peuple libanais. » «Si sécurité» de l’Etat juif « n’est pas négociable », « Celui du Liban non plus »ajoute-t-il. Certes, François Fillon rappelle que le Hezbollah a « exposé à des représailles » dans « Augmentation des actes terroristes » contre « Israël et ses alliés ». Et que la France « n’oublie pas » l’attaque du Drakkar en 1983 contre ses troupes militaires. Mais, selon lui, « Le peuple libanais ne peut plus être la victime impuissante des crimes au Moyen-Orient ».
Guerre civile entre 1975 et 1990, explosion du port de Beyrouth en 2020, effondrement de son économie… Pour François Fillon, Liban « vit un insupportable martyre ». Et pourrait, avec ce nouveau front, ne plus être ça « seul pays du Moyen-Orient où chrétiens et musulmans ont essayé de vivre ensemble ». Appelant la communauté internationale à « acte » envers l’Iran, qui « doit être dissuadé de toute tentative de réponse » et Israël, qui « ne peut pas survivre au milieu d’un champ de ruines »l’ancien premier ministre exhorte la France à jouer « un rôle particulier pour relever ces défis ».
« Elle ne doit pas avoir d’a priori »insiste le Sarthois, qui demande à l’exécutif « ne pas se ranger derrière la diplomatie américaine » Et « ne pas se cacher derrière une diplomatie européenne illisible ». Avant de faire un parallèle entre les conséquences « tragique » pour l’Europe d’une défaite de l’Ukraine et d’un éventuel « effondrement du Liban ».
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