L’ancien prêtre Bernard Preynat, 79 ans, condamné en 2020 à cinq ans de prison pour agressions sexuelles sur mineures ayant entaché la hiérarchie du diocèse de Lyon, a été retrouvé mort dimanche à Saint-Etienne, a indiqué le parquet.
Bernard Preynat, libéré sous bracelet électronique « pendant quelques semaines »a été retrouvé sans vie dans sa salle de bain, a indiqué un magistrat de permanence, confirmant une information de BFM Lyon.
Une enquête sur les causes du décès a été ouverte « même s’il n’y a rien de suspect sur son corps qui sera examiné par un médecin légiste d’ici quelques jours »selon cette source.
En mars 2020, Bernard Preynat a été condamné à cinq ans de prison pour d’innombrables agressions sexuelles commises entre 1971 et 1991 sur des scouts âgés de 7 à 15 ans alors qu’il était aumônier de Sainte-Foy-lès-Lyon (Rhône).
Lors de son procès, le procureur Dominique Sauves l’a accusé d’avoir » cassé « vit et est « servi par le silence des parents et le silence de l’Église » pour multiplier ses abus.
L’un des avocats des parties civiles a estimé le nombre d’agressions entre 3 000 et 4 000.
Maintenu en fonction par le diocèse de Lyon jusqu’à l’automne 2015 alors même que ses actes étaient connus de longue date, le père Preynat a demandé pardon aux neuf victimes venues témoigner de leurs souffrances.
Beaucoup d’autres n’ont pas pu déposer plainte en raison du délai de prescription.
Il a été défroqué en 2019 à l’issue de son procès canonique, une décision très tardive aux yeux des victimes, symbole du malaise de l’Église face à cette affaire qui a scellé le sort du primat des Gaules, le cardinal Philippe Barbarin. .
Condamné en 2019 pour son silence sur ces actes, à l’issue d’un procès retentissant, l’ancien archevêque de Lyon a été acquitté en appel. Il préfère cependant se retirer du diocèse et est aujourd’hui aumônier en Bretagne.
Le combat de l’association de victimes du père Preynat, La Parole Libéré, a inspiré le film » Grâce à Dieu « de François Ozon sorti en 2019.
Dans un rapport d’octobre 2021, la commission Sauvé sur les violences sexuelles dans l’Église catholique estime à 330 000 le nombre de personnes ayant subi des violences sexuelles depuis 1950, alors qu’elles étaient mineures, de la part de clercs, de religieux ou de personnes liées à l’Église catholique. Église.