« Il considérait que l’Assemblée nationale était devenue ingouvernable », confiait Jean-Michel Macron, 74 ans, qui accordait un entretien aux quotidiens régionaux du groupe de presse Ebra.
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Quand Emmanuel Macron a-t-il décidé de dissoudre l’Assemblée nationale ? C’est l’une des questions lancinantes autour de la décision surprise du chef de l’État, qui a déconcerté jusque dans ses propres rangs. Dans une interview aux quotidiens régionaux du groupe Ebra – dont L’Est républicain, Le Dauphiné libéré Ou Les Dernières Nouvelles d’Alsace – Mercredi 3 juillet, le père du président de la République, Jean-Michel Macron, a apporté quelques réponses.
« Sa décision de dissolution ne découlait pas du résultat des élections européennes. Il m’en avait déjà parlé deux mois plus tôt. Il estimait que l’Assemblée nationale était devenue ingouvernable. »affirme cet ancien professeur de neurologie à l’université de Picardie, qui vit toujours à Amiens, où Emmanuel Macron a grandi.
Celui qui dit qu’il a « « La crainte de l’arrivée au pouvoir du Rassemblement national » considère cependant que« Il vaut mieux que la France vive cela pendant deux ans plutôt que pendant cinq ans. Si le RN montre dans deux ans qu’il est totalement incapable de gouverner, on peut espérer que cela n’ira pas plus loin. »Cette stratégie n’a jamais été confirmée par le chef de l’Etat.
Le père du président, âgé de 74 ans, dresse également un bilan très positif de ses actions. « Je ne pense pas qu’il ait commis de grosses erreurs, peut-être quelques maladresses dans la manière dont il a annoncé les choses. Il n’y a pas beaucoup de politiques qui auraient pu sortir d’une crise comme les « gilets jaunes ».il dit.
Il dit également apprécier particulièrement François Ruffin, qui se présente dans la 1ère circonscription de la Somme. « C’est un bon député. Il a un esprit assez ouvert, même s’il est parfois excessif et provocateur, mais il y a des gens pires que lui. »observe Jean-Michel Macron. De là à imaginer une cohabitation entre l’insurgé médiatique et son fils ? « Deux Amiénois au pouvoir, ce serait sympa, mais je n’en suis pas à ce point-là », il a dit.