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Le père de Shani Louk défend une photo de sa fille récompensée par un prestigieux prix, malgré la polémique

Le cousin de Shani Louk, ici le 15 octobre, pour exiger la libération de la jeune femme, alors retenue en otage par le Hamas depuis l'attaque du 7 octobre contre une rave party près de Gaza.
THOMAS COEX / AFP Le cousin de Shani Louk, ici le 15 octobre, pour exiger la libération de la jeune femme, alors retenue en otage par le Hamas depuis l’attaque du 7 octobre contre une rave party près de Gaza.

THOMAS COEX / AFP

Le cousin de Shani Louk, ici le 15 octobre, pour exiger la libération de la jeune femme, alors retenue en otage par le Hamas depuis l’attaque du 7 octobre contre une rave party près de Gaza.

INTERNATIONAL –  » L’une des photos les plus importantes des 50 dernières années « . C’est ainsi qu’a été décrite la photographie prise par l’agence Associated Press montrant l’otage israélo-allemand Shani Louk, allongé à l’arrière d’une camionnette et encerclé par des hommes armés du Hamas lors de l’attaque du 7 octobre en Israël.

Cette photo, récompensée mi-mars par le concours international de photojournalisme Pictures of the Year dans le cadre du « Photo d’équipe de l’année » avait suscité une vive polémique. La représentation de la jeune femme a été jugée inappropriée, en raison de son état au moment de la prise de la photo.

Des réactions indignées à propos de cette photo de Shani Louk, aujourd’hui décédée, qui vont même jusqu’à évoquer le « profanation scandaleuse de la vie juive »comme le rapporte Poste de New York. Les photos de la jeune femme de 23 ans avant et pendant son enlèvement au festival de musique Tribe of Nova, près de la bande de Gaza, ont fait d’elle l’un des visages et des symboles de l’attaque meurtrière du Hamas.

Malgré cette polémique, qui survient près de cinq mois après la découverte et l’annonce du décès de Shani Louk, son père Nissim a défendu le choix de récompenser cette photo. Au média israélien Ynet, il affirme qu’elle fait partie de « certaines des photos qui façonnent la mémoire humaine (…), des photos qui symbolisent une époque « .

« Ils sauront ce qui s’est passé ici »

Et malgré le fait que ce soit difficile à regarder, il estime que dans  » Dans 100 ans, ils regarderont et sauront ce qui s’est passé ici. Je voyage à travers le monde et tout le monde sait qui est Shani « .

Le père endeuillé évoque également le sort d’une autre otage du Hamas, Noa Argamani, dont les images de son cri alors qu’elle était embarquée à bord d’une moto ont également fait le tour du monde après le 7 octobre. Cette documentation de Shani et la vidéo de Noa Argamani sur la moto sont des symboles de cette période. Je pense vraiment que c’est destiné à éclairer l’avenir. »il ajoute.

Nissim Louk n’hésite pas à comparer la photo de sa fille entre la vie et la mort à l’arrière de cette voiture blanche à celles de l’enfant juif levant les mains, prises dans le ghetto de Varsovie en 1943, ou encore à celle de trois parachutistes émerveillés devant le Mur Occidental, capturé en 1967 en Israël.

La mort de Shani Louk a été officialisée le 30 octobre par l’armée israélienne, précisant qu’elle avait été « torturé » Et  » avait vécu des horreurs insondables « .

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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