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Le Pentagone accuse la Russie d’avoir déployé une arme spatiale sur la même orbite qu’un satellite américain

Le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder, lors d’une conférence de presse le 4 octobre 2022.
IMAGO / IMAGO/piemags via Reuters Connec

Un satellite russe capable d’attaquer d’autres satellites a été lancé en orbite basse, selon Washington. Le Kremlin affirme agir « dans le plein respect du droit international ».

Le Pentagone accuse Moscou d’avoir lancé une arme spatiale et de l’avoir déployée sur la même orbite qu’un satellite du gouvernement américain, annonce-t-il. « La Russie a lancé un satellite sur une orbite terrestre basse que nous pensons être une arme spatiale capable d’attaquer d’autres satellites en orbite terrestre basse », a déclaré le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder, lors d’une conférence de presse mardi soir. L’arme spatiale russe lancée le 16 mai a été déployée « sur la même orbite qu’un satellite du gouvernement américain »dit-il encore.

Washington, prêt à protéger ses intérêts, continuera à surveiller la situation, a ajouté Pat Ryder. « Nous avons la responsabilité d’être prêts à protéger et à défendre le domaine, le domaine spatial », a-t-il déclaré. Plus tôt mardi, Moscou a accusé les États-Unis de chercher à placer des armes dans l’espace après que Washington ait opposé son veto à une motion russe sur la non-prolifération aux Nations Unies. « Ils ont démontré une fois de plus que leurs véritables priorités dans le domaine de l’espace extra-atmosphérique ne visent pas à préserver l’espace de tout armement, mais à y placer des armes et à en faire une arène d’affrontement militaire »La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré dans un communiqué.

Armer l’espace

Ces derniers mois, les deux superpuissances se sont accusées mutuellement de vouloir militariser l’espace. Dans ce contexte, Washington et Moscou ont proposé aux Nations Unies des motions rivales sur la non-prolifération. La Russie a opposé son veto à l’initiative américaine le mois dernier, tandis que la proposition de Moscou a été bloquée par les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France lors d’un vote lundi. L’ambassadeur adjoint des États-Unis, Robert Wood, a déclaré que la proposition russe, qui appelait tous les pays à « prendre des mesures urgentes pour empêcher à jamais le placement d’armes dans l’espace »visait à faire diversion et accusait Moscou de « manipulation diplomatique ».

Selon lui, le lancement russe du 16 mai fait suite à d’autres « Lancements de satellites russes susceptibles d’être équipés de systèmes antisatellites en orbite basse, en 2019 et 2022 ». En février, la Maison Blanche avait assuré que la Russie développait une arme antisatellite. Ces tensions entre Moscou et Washington, sur fond de guerre en Ukraine, ressuscitent le risque, datant de la guerre froide, d’une militarisation de l’espace malgré l’existence depuis 1967 d’un traité réclamant « ne pas développer d’armes nucléaires, ni aucune autre arme de destruction massive, spécialement conçues pour être placées en orbite ».

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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