La présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l’Assemblée anticipe un « coup d’Etat administratif » du camp présidentiel qui envisage, selon elle, de procéder à une vague de nominations avant une éventuelle cohabitation, notamment à la tête de la police nationale et de la gendarmerie.
Emmanuel Macron envisage-t-il de nommer plusieurs hauts responsables avant les résultats du second tour des législatives qui pourraient donner une majorité relative ou absolue au Rassemblement national (RN) ? « Des rumeurs circulent selon lesquelles le président de la République envisagerait (…) de nommer le directeur général de la police nationale, alors qu’il était censé rester jusqu’à la fin des JO, et le directeur de la gendarmerie nationale », a déclaré le chef de file du RN, ce mardi 2 juillet, dans la matinale de France Inter.
Pour elle, « l’objectif » de telles nominations hâtives est « d’empêcher Jordan Bardella de gouverner le pays comme il l’entend », si le Rassemblement national remporte la majorité dimanche au second tour des législatives.
« C’est une forme de coup d’Etat administratif », a-t-elle déclaré, tout en espérant « qu’il s’agisse simplement d’une rumeur ».
« Pour des gens qui donnent des leçons de démocratie au monde entier, c’est quand même surprenant d’agir de la sorte », s’indigne-t-elle par avance. « Dans ces cas-là, il n’était pas nécessaire de dissoudre », insiste-t-elle.
Eric Ciotti concède que « cela a toujours été fait »
Invité sur BFMTV ce mardi, l’ancien ministre délégué aux Transports Clément Beaune a accusé le dirigeant d’extrême droite soit de « mentir aux Français, soit de ne pas connaître la Constitution (…) soit peut-être un mélange des deux », dénonçant des « propos et comportements extrêmement graves » et une « forme de complot » de la part de l’ancien candidat à la présidentielle.
« Les préfets et les ambassadeurs sont changés régulièrement sur proposition du Premier ministre et validation du président de la République. C’est la Constitution », a-t-il ajouté. « Il en sera de même demain avec un autre gouvernement ».
Pour son allié Éric Ciotti, cela témoigne d’une « panique générale » pour « reloger des proches ». « C’est un signe de défaite, peut-être de lucidité en la matière », a-t-il ajouté sur Europe1/Cnews, tout en reconnaissant que « ça a toujours été fait ».