Le vice-chef du gouvernement italien Matteo Salvini a taclé le président Emmanuel Macron, lui recommandant de « se faire soigner », après avoir évoqué la possibilité d’envoyer des soldats français en Ukraine. Marine Le Pen, alliée de l’Italien, a assuré qu’elle ne « répéterait pas (ces) mots ».
Une sortie que Marine Le Pen refuse de s’approprier, mais qu’elle ne condamne pas. Le leader d’extrême droite a commenté ce jeudi 9 mai, en marge d’un déplacement dans l’Aube, les propos du vice-chef du gouvernement italien Matteo Salvini qui a appelé Emmanuel Macron à « se faire soigner » après avoir évoqué un possible envoi de Troupes françaises en Ukraine.
« Bien sûr, je ne répéterais pas ses propos », a-t-elle d’abord déclaré au micro de LCI.
Si elle hoche la tête lorsqu’on l’interroge sur son alliance avec l’homme politique d’extrême droite, elle lâche : « Je ne suis pas sa mère ».
« Des millions de Français y ont pensé »
« Je pense que, spontanément, c’est ce à quoi ont pensé des millions de Français », ajoute-t-elle.
« Ils ne l’ont pas dit et nous ne le disons pas non plus », dit-elle ensuite. « Dire ça, de la part de Matteo Salvini, ce n’est pas pire que de la part de la macronie d’entre nous (le Rassemblement national NDLR) les traitant de nazis, c’est encore bien moins pire », soutient alors Marine Le Pen.
« La politique italienne est connue pour être un peu vive et ils ont une manière d’exprimer les choses qui est parfois un peu vive, nous sommes en période électorale », estime-t-elle encore.
Un habitué du contre-courant
Matteo Salvini a jugé mercredi 8 mai le président français Emmanuel Macron « dangereux » et a affirmé qu’il avait besoin de « se faire soigner » après avoir de nouveau évoqué la possibilité d’envoyer des troupes occidentales en Ukraine pour combattre la Russie.
« S’ils veulent autant se battre, qu’ils partent en Ukraine, demain, ils les attendent », a-t-il ajouté.
Le leader de La Ligue, parti italien d’extrême droite, Matteo Salvini a l’habitude de tenir des déclarations à contre-courant de la politique pro-Kiev de la Première ministre Giorgia Meloni. En mars déjà, il avait accusé Emmanuel Macron de « représenter un danger pour notre pays et notre continent ».
Matteo Salvini a en revanche salué le discours du président russe Vladimir Poutine lors de son investiture mardi au Kremlin : « Hier, Poutine, entre autres choses, a invité au dialogue et j’espère que 2024 sera l’année de la paix, pas des soldats ». allé mourir en Ukraine.