Dans une tribune publiée mercredi, Aymeric de Rorthays constate une curiosité sans précédent des jeunes pour la montagne et l’alpinisme depuis la sortie du documentaire controversé du YouTubeur.
Marchandisation, égocentrisme, déconnexion, hypocrisie écologique et numérique, instrumentalisation des sherpas, violation des règles de chronologie des médias… De nombreux sujets polémiques ont fleuri autour de Kaizen, le documentaire de l’influenceur Inoxtag retraçant son ascension du mont Everest, qui cumule plus de 30 millions de vues sur YouTube. Au milieu de la tempête, le directeur général du Vieux Campeur, Aymeric de Rorthays, a publié ce mercredi une tribune pour témoigner son soutien au jeune homme de 22 ans.
Depuis la sortie du film, le patron de la chaîne de magasins spécialisée dans les équipements sportifs pour la montagne et la randonnée se réjouit de constater «une augmentation significative des demandes d’informations concernant le matériel de montagne”. Il mentionne « une curiosité sans précédent que des années de campagnes et de réflexion n’avaient pas réussi à susciter »surtout auprès d’un public jeune.Au-delà des débats et des controverses que le succès entraîne, ce film est une ode à l’aventure, au dépassement de soi, à la nature et à la montagne, valeurs qui nous sont chères », explique Aymeric de Rorthays.
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Une pratique à encadrer
Le chef d’entreprise n’avait pas vu un tel phénomène depuis le film Le Grand Bleu (1988) de Luc Besson, qui avait incité de nombreux Français à découvrir la plongée sous-marine. « Certains films marquent leur époque, et au-delà de leur succès, ils peuvent avoir un impact significatif sur nos modes de vie et sur la société, il assure. Le succès impressionnant du film documentaire d’Inoxtag représente à mon sens un tournant. Il réinvente la manière dont on encourage les jeunes à découvrir la nature et les grands espaces, tout en les incitant à se fixer des objectifs. »
Le petit-fils du fondateur du Vieux Campeur souligne néanmoins en conclusion de sa chronique que l’afflux de ce nouveau public en montagne doit être encadré, car «L’alpinisme comporte des risques, qui sont justement rappelés dans le film. »