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le PDG de la SNCF « convoqué » par Bruno Le Maire

le PDG de la SNCF « convoqué » par Bruno Le Maire

Sur BFMTV et RMC, le ministre de l’Economie juge « insatisfaisant » l’accord signé entre la direction et les syndicats sur les fins de carrière progressives.

Un accord « insatisfaisant », un « dysfonctionnement » : Bruno Le Maire affiche une certaine colère suite à la signature de l’accord de fin de carrière signé entre la direction de la SNCF et les cheminots.

« Je convoquerai le PDG de la SNCF dans les prochains jours », a annoncé le ministre de l’Economie ce jeudi sur BFMTV/RMC.

« J’ai une tutelle partielle sur la SNCF, un accord a été signé qui porte sur le bilan de la réforme des retraites. Je n’ai pas été prévenu. Je reconnais que c’est au PDG de la SNCF de gérer les relations avec les organisations syndicales mais le responsable Le ministre doit être tenu informé », affirme Bruno Le Maire.

Jean-Pierre Farandou devra donc « me rendre compte de cet accord qui donne un sentiment de double standard très provocateur pour beaucoup de nos compatriotes qui travaillent dur et qui ont accepté la réforme des retraites », poursuit-il.

« J’ai le droit d’exiger des comptes »

«Je veux qu’il m’explique comment il finance cet accord qu’il a conclu sans que nous en soyons informés», assène Bruno Le Maire. « J’attends une explication convaincante et je souhaite résoudre un dysfonctionnement. »

Et de rappeler qu' »on a trouvé 35 milliards d’euros il y a quelques années quand la SNCF avait besoin de rééquilibrer ses comptes, j’ai le droit de demander des comptes aussi », conclut le locataire de Bercy.

Rappelons que cet accord, qui s’appliquera l’année prochaine, prévoit entre autres une amélioration du système de retraite anticipée, notamment pour les cheminots ayant occupé des postes d’une pénibilité avérée.

Ces derniers, parmi lesquels figurent les conducteurs, pourront entamer une « cessation anticipée d’activité » 30 mois avant leur retraite avec 15 mois travaillés rémunérés à 100 % et 15 mois non travaillés rémunérés à 75 % avec une cotisation complémentaire de l’entreprise leur permettant pour ne pas perdre de quartier.

Pour les contrôleurs, le dispositif est encore plus avantageux avec un arrêt d’activité étalé sur 36 mois dont 18 mois non travaillés rémunérés à 75 %.

Rappelons cependant que ce salaire maintenu à 75% ne comprend pas bonus (nombreux) obtenus lorsque l’agent travaille. Il repose donc sur le salaire de base qui est bien inférieur au net.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Affaires

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