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Le patrouilleur d’outre-mer « Teriieroo a Teriierooiterai » a été admis au service actif

Le patrouilleur d’outre-mer « Teriieroo a Teriierooiterai » a été admis au service actif

Parti de Brest en fin de MECO en mars dernier, le patrouilleur outre-mer (POM) « Teriieroo a Teriierooiterai » a mis trois mois pour rejoindre Papeete, son nouveau port d’attache, après avoir traversé l’océan Atlantique et doublé le cap Horn.

Cette navigation en Polynésie française a été l’occasion de vérifier le comportement de ce nouveau navire dans tous les environnements.

Ainsi, comme l’explique la Marine nationale, et alors qu’il était encore propriété de la Socarenam, son constructeur, ce patrouilleur outre-mer, deuxième unité de la classe « Félix Éboué », a dû faire face à plusieurs « situations » destinées à tester ses capacités : navigation sous menace asymétrique, mise en œuvre d’artillerie, raids de reconnaissance nautique, remorquage, assistance à un navire en détresse, etc.

Finalement, le 17 juillet, le chef d’état-major de la marine française, l’amiral Nicolas Vaujour, admet enfin officiellement le « Teriieroo a Teriierooiterai » au service actif.

Selon les propos attribués à Louis XIV, la Marine nationale a « presque attendu » pour renouveler ses capacités en Polynésie française. Jusqu’au début des années 2010, celles-ci s’appuyaient sur les patrouilleurs P400 « La Railleuse » et « La Tapageuse ». Puis, ces deux unités ont été remplacées par l’Arago (classe La Pérouse), armé de seulement deux mitrailleuses de 12,7 mm. Normalement, il aurait dû être déclassé en 2021, voire 2022.

En tout état de cause, s’appuyant actuellement sur la frégate de surveillance Prairial (avec son hélicoptère Dauphin) et le Bâtiment de Soutien et d’Assistance Outre-Mer (BSAOM) Bougainville, les capacités navales des Forces Armées en Polynésie Française (FAPF) seront significativement renforcées non seulement par l’arrivée du « Teriieroo a Teriierooiterai » mais aussi par celle du « Philippe Bernardino », prévue pour 2026.

Et ce ne sera pas un luxe vu l’étendue de la zone économique exclusive (ZEE) à surveiller. Une ZEE dont les ressources ne peuvent qu’attirer les convoitises… et, en premier lieu, les pêcheurs étrangers peu sensibilisés à la protection de l’environnement. « Ce qui n’est pas surveillé est pillé et ce qui est pillé est revendiqué », avait d’ailleurs souligné l’amiral Pierre Vandier, prédécesseur de l’actuel CEMM.

Pour rappel, à la fois robustes et durables, les POM sont des navires d’un déplacement de 1 300 tonnes pour une longueur d’environ 80 mètres, une largeur de 12 mètres et un tirant d’eau inférieur à 3,5 mètres. Equipés du système de gestion de combat Lyncea et du radar de surveillance Kelvin Hugues Mk11 SharpEye X-band, ils sont armés d’un canon téléopéré de 20 mm et de quatre mitrailleuses (deux de 12,7 mm et deux de 7,62 mm). Enfin, ils peuvent mettre en œuvre un Système de Mini-Drone Embarqué (SMDM), comprenant un poste de contrôle associé à deux drones de type Aliaca, qui disposent d’une autonomie de trois heures pour une portée de 50 kilomètres.

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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