Le parti pourrait ne pas faire partie du prochain gouvernement
Alexandre Chauveau / Crédit photo : LUDOVIC MARIN / AFP
modifié à
09:46, 12 septembre 2024
La droite républicaine se réunit ce jeudi à Aix-les-Bains pour ses journées parlementaires. Michel Barnier devrait également s’y rendre. Les Républicains devraient hériter de plusieurs ministères, même si chacun est conscient que la configuration de l’Assemblée rend la tâche plus que compliquée.
La famille, c’est sacré. Michel Barnier ne l’a pas oublié. Depuis sa nomination à Matignon, le Premier ministre a multiplié les échanges avec la droite républicaine. Ce jeudi, il rejoindra députés et sénateurs républicains à Annecy, en Haute-Savoie. A l’ordre du jour, notamment, la composition du gouvernement. Michel Barnier promet qu’elle sera annoncée la semaine prochaine et les Républicains se disent désormais prêts à y participer, même si chacun est conscient que la configuration de l’Assemblée rendra la tâche compliquée.
« La Macronie n’a pas vraiment les moyens de jouer les rebelles »
Si Les Républicains entrent au gouvernement, ils devront composer avec deux groupes particulièrement difficiles à manœuvrer. Au centre, le parti de Macron promet de ne pas donner carte blanche à la droite. La relation avec Michel Barnier apparaît encore hésitante et on voit déjà les prémices de futurs désaccords sur la réduction du coût de l’aide médicale d’État.
De l’autre côté, le RN observe jusqu’ici une bienveillance qui semble déjà éphémère. Marine Le Pen entend aussi peser sur les décisions futures du gouvernement, sous peine de voter une motion de censure qui serait fatale au Premier ministre. Mais la droite semble néanmoins déterminée à prendre ce risque.
« Nos électeurs nous disent tous de saisir l’opportunité », confie une députée. « Cela n’aurait aucun sens de ne pas y aller », ajoute la députée Annie Genevard, quitte à faire porter la responsabilité d’un éventuel blocage aux autres partis politiques.
« La Macronie n’a pas vraiment les moyens de jouer les rebelles », tente de se rassurer un conseiller LR. Du côté du RN, la droite mise sur sa volonté de ne pas apparaître comme un facteur d’instabilité alors que le parti de Jordan Bardella poursuit sa quête de normalisation.
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