Le parti nationaliste zoulou rejoint l’ANC en vue d’une coalition
Le parti nationaliste zoulou Inkhata (IFP), qui dispose de 17 sièges sur 400 à l’issue des élections législatives sud-africaines, va s’allier à l’ANC au pouvoir, qui a perdu sa majorité historique, pour former un gouvernement de coalition, a-t-il annoncé à la presse mercredi. « Il est temps pour l’IFP de renforcer le gouvernement »» a annoncé son leader Velenkosini Hlabisa, tandis que le président Cyril Ramaphosa a appelé à un gouvernement d’union nationale. « Nous accordons la priorité à la stabilité et aux intérêts de l’Afrique du Sud, comme nous nous sommes engagés à le faire tout au long de la campagne électorale »a expliqué Velenkosini Hlabisa lors de cette conférence de presse.
Des alliances pour gouverner
Au sein de ce futur gouvernement, « l’IFP apportera l’intégrité, la stabilité et la volonté de faire avancer notre pays et sa population vers un avenir meilleur », il ajouta. Les pourparlers entre les différents partis se poursuivent, avant la première séance du Parlement prévue vendredi, au cours de laquelle sera élu le président de la République. Le Congrès national africain (ANC) de Cyril Ramaphosa n’a obtenu que 40 % des voix fin mai, enregistrant son score le plus bas depuis l’avènement de la démocratie en 1994. Sans majorité absolue à l’Assemblée, il doit désormais nouer des alliances pour gouverner.
Le DA, principal parti d’opposition, a remporté 87 sièges de parlementaires sur la base d’un programme libéral et contribuera probablement, d’une manière ou d’une autre, au gouvernement de coalition. Le ralliement de l’IFP à ce futur gouvernement semble conforter l’hypothèse d’une alliance ANC-DA-IFP, largement avancée par de nombreux observateurs comme la plus probable. Cyril Ramaphosa, qui devrait être réélu vendredi, aura plusieurs jours pour annoncer un gouvernement dont la composition reste pour l’heure inconnue. Au sein de l’ANC, certaines voix se sont élevées pour s’opposer à une alliance avec le DA, parti favorisé par le monde des affaires mais encore souvent perçu comme le parti des Blancs.