Le concert prévu pour le 20 mai au Dôme de Paris de l’une des plus grandes stars de la musique israélienne fait l’objet d’une interdiction du groupe parlementaire LFI-NF. Eyal Golan, artiste avec plusieurs records d’or dont la carrière s’étend sur plus de trois décennies, est ciblé par un communiqué de presse politique virulent l’accusant de promouvoir des remarques extrêmes concernant Gaza.
Une véritable icône de la musique méditerranéenne en Israël, Eyal Golan, 54 ans, a construit sa notoriété sur des titres mélangeant des sons pop traditionnels et modernes, devenant l’un des plus écoutés son pays. Ses concerts attirent généralement des milliers de fans, comme en témoigne la capacité de 4 500 places dans le Dôme de Paris, déjà épuisé.
Cependant, ses positions depuis le 7 octobre 2023 font l’objet de critiques fortes en France. Selon le communiqué de presse publié par LFI-NFP, le chanteur aurait déclaré sur une chaîne publique qu’il fallait « éliminer Gaza » et « ne pas le quitter », des mots qui lui ont valu le soutien du ministre israélien Itamar Ben Gvir.
Mobilisation politique
Dans leur communiqué de presse, les députés de la France rebelle et le nouveau front populaire dénoncent « un véritable mégaphone pour le soutien du génocide » et demander « le préfet de l’interdiction immédiate de cet événement ». Le député Thomas Portes a notamment relayé l’appel sur les réseaux sociaux, qualifiant l’événement « Concert of Shame ». Les opposants à ce concert établissent un parallèle avec la récente controverse concernant l’aperçu du territoire français par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, mentionné par un mandat d’arrêt contre la Cour pénale internationale.
Cette controverse fait partie d’un contexte plus large de tensions autour des positions des artistes sur le conflit israélo-palestinien. Plusieurs concerts d’artistes israéliens ont déjà été annulés ou perturbés en Europe ces derniers mois. Les opposants au concert promettent déjà « une grande mobilisation pour empêcher cet événement de se tenir », suggérant des tensions possibles le jour de l’émission si elle a été maintenue.