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le parti au pouvoir revendique « une solide majorité » face à l’opposition pro-européenne

Le parti Rêve Géorgien est en tête après le dépouillement de 70% des bureaux de vote. Il est accusé par une partie de la société civile de dérive autoritaire et pro-russe.

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Partisans et membres du parti Rêve Géorgien attendant les résultats des élections législatives, le 26 octobre 2024 à Tbilissi (Géorgie). (GIORGI ARJEVANIDZE / AFP)

Le parti au pouvoir Rêve Géorgien est en passe de remporter les élections législatives en Géorgie face à l’opposition pro-européenne, selon des résultats partiels rendus publics samedi 26 octobre. Ce verdict risque de remettre en cause les ambitions de ce petit pays du Caucase d’adhérer à l’Union européenne. . « Comme le montrent les résultats rendus publics par la Commission électorale centrale, le Rêve géorgien a obtenu une solide majorité » au nouveau parlement, a déclaré à la presse le secrétaire exécutif du parti, Mamuka Mdinaradze.

Le parti au pouvoir a obtenu 53% des voix après analyse du vote dans 72% des bureaux de vote, selon la commission électorale centrale, au terme d’une journée de vote ponctuée d’incidents. Après le vote, la présidente Salomé Zourabichvili, en rupture avec le gouvernement, a prévenu que cette élection « Déterminer l’avenir du pays ». L’alliance d’opposition, qui avait promis des réformes électorales et judiciaires et l’abrogation des lois critiquées récemment promulguées, accuse le Rêve géorgien de s’être engagé dans une spirale vers un régime autoritaire pro-russe et d’éloigner la Géorgie de l’Union européenne et de l’OTAN, qu’elle vise également à adhérer.

Le gouvernement a déclaré avant le vote qu’il souhaitait obtenir les trois quarts des sièges au Parlement, ce qui lui permettrait de modifier la Constitution et, dans le cadre de son projet, d’interdire les partis d’opposition pro-occidentaux. La Géorgie a été secouée en mai par de vastes manifestations contre une loi sur « l’influence étrangère », inspirée de la législation russe sur les « agents étrangers » utilisée pour écraser la société civile.

Bruxelles a prévenu que l’issue de ces élections dépendrait des chances d’entrée de cette ancienne république soviétique du Caucase d’environ quatre millions d’habitants dans l’UE, qui a inscrit cette aspiration dans sa Constitution. Premier responsable étranger à réagir, le Premier ministre hongrois Viktor Orban, seul dirigeant de l’UE resté proche de Moscou, a salué la victoire. « accablant » du parti au pouvoir.

Eleon Lass

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