Le parquet réclame un procès contre « Mimi » Marchand, soupçonnée d’avoir voulu extorquer de l’argent à Karine Le Marchand – Libération
Le 19 avril, le parquet de Paris a requis un procès pénal contre « Mimi » Marchand, la « reine des paparazzi », soupçonnée d’avoir extorqué de l’argent à l’animatrice de télévision Karine Le Marchand en 2020, a-t-on appris. AFP ce mardi 30 avril de source proche du dossier. Selon cette source, Michèle Marchand, 77 ans, qui conteste les faits, est accusée d’avoir fait pression sur l’animateur de L’amour est dans le pré (M6), partie civile dans cette affaire, qui lui a versé 1 600 euros pour qu’elle ne publie pas de photos de sa fille sortant de garde à vue.
Selon des éléments des réquisitions, « Mimi » Marchand aurait à un moment donné » est devenu plus pressant voire menaçant par insinuation en lui disant notamment, alors que Karine Lemarchand ne s’est pas rendue disponible et ne lui a pas versé la totalité de la somme évoquée (3 000 euros) lors de leur premier échange : « Ce sera trop tard…c’est énervant pour le petit« ». L’avocate de Michèle Marchand, Me Caroline Toby, a indiqué qu’elle avait formulé des observations aux fins de classement sans suite pour son client.
Les photos ont été prises par l’une des stars des paparazzi, Sébastien Valiela, pour qui le parquet demande un procès pour corruption et recel de violation du secret professionnel. Le parquet demande également le procès du policier Marc M., 45 ans, soupçonné d’avoir fourni des informations à Sébastien Valiela. Il pourrait être jugé pour violation du secret professionnel. Un policier décédé en 2022 était également mis en cause.
Cette information judiciaire s’est également portée sur une autre affaire : Marc M. et un autre policier, David O., 55 ans, sont soupçonnés d’avoir informé Sébastien Valiela du moment précis où se formait le couple Piotr Pavlenski et Alexandra de Taddeo. Cette arrestation intervient deux jours après la diffusion, revendiquée par Piotr Pavlenski, de vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, alors candidat LREM à la mairie de Paris, précipitant son retrait de la bataille municipale le 14 février 2020.
Des photos et une vidéo montrant Piotr Pavlenski allongé face contre terre, les mains liées par des menottes, ont été publiées la semaine suivante par Paris-Match. Marc M. pourrait également être jugé pour faux en faux pour ces faits – le parquet n’a pas demandé que soit prise en compte une circonstance aggravante qui aurait pu conduire cette affaire devant le tribunal correctionnel départemental -, tandis que David O. risque une audience pour violation du secret professionnel et complicité.