Le parquet de Paris a demandé vendredi l’abandon des poursuites contre un major de CRS accusé d’avoir tiré une grenade dont l’explosion a mutilé un « gilet jaune » en novembre 2018, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.
Le major Jackie D., 53 ans, officiant au CRS 7, a été mis en examen en février 2022. Il était accusé d’avoir blessé involontairement plusieurs manifestants mais aussi de les avoir mis en danger en lançant une grenade lacrymogène du GLI. Le F4, une arme dite intermédiaire régulièrement accusée de provoquer des mutilations et interdite depuis 2020.
Le cas le plus grave est celui d’un manifestant, Gabriel Pontonnier, dont la main a été arrachée lors de l’explosion de la grenade.
Lors de son interrogatoire en février 2022, Jackie D. affirme que la situation était devenue « insurrectionnel » dans l’après-midi pendant« acte 2 » de la « gilets jaunes » qui avait dégénéré.
Vers 18 heures, sur un rond-point en bas des Champs-Elysées, le policier a lancé devant lui une grenade GLI-F4 malgré, a-t-il avoué, « les conditions de visibilité (qui) n’étaient pas suffisantes »à cause des gaz lacrymogènes.
Mais selon lui, ce cliché était » absolument nécessaire « dans » réaction « aux manifestants et à leurs « projectiles ».
La justice avait jusqu’alors estimé que Jackie D. n’avait pas respecté la réglementation en vigueur lors de cette fusillade, notamment parce que le major n’avait pas demandé l’accord d’un surveillant, mesure obligatoire dont il ignorait l’existence, avait-il assuré devant le juge. .
Mais dans ses réquisitions, le parquet de Paris a préconisé vendredi de ne retenir aucune infraction à l’encontre du policier.
D’une part, parce que son utilisation de la grenade était « nécessaire et proportionné »Pour « préserver les hommes » et le major D. de blessures, et est tombé, selon le ministère public, dans le cadre légal prévu.
D’autre part, parce que M. Pontonnier, « bien qu’averti à plusieurs reprises de faire attention, il s’est rapproché (de la grenade) pour s’en emparer, s’exposant à des blessures très graves ».
La décision finale de procéder ou non à un procès appartient au juge d’instruction.
Pour Mes Emma Eliakim, William Bourdon et Vincent Brengarth, avocats de M. Pontonnier, « Le lancement de la grenade a été fait sans respecter les normes minimales requises et doit nécessairement, au vu des blessures causées, engager la responsabilité de son auteur. »
« Le parquet ne peut profiter d’un prétendu climat insurrectionnel pour absoudre les manquements commis, à moins de créer une cause d’irresponsabilité pénale sans précédent. Cet acte d’accusation est juridiquement épouvantable à tous égards. »selon ces trois conseils.
L’avocat de Jackie D. n’a pas répondu à l’AFP.
L'USAP a obtenu sa première victoire de la saison (33-3) dans son stade Aimé-Giral face à l'ASM Clermont-Auvergne. HAUTS Les…
Par Samya Yakoubaly | Éditeur Cinéphile, elle adore regarder des bandes-annonces et des moments historiques à la télévision. Le prochain…
Depuis le début de la saison 2024-2025, des tensions sont apparues entre beIN Sports et la Ligue de football professionnel…
C'est visiblement un supporter alcoolique, très énervé, à la fin du match entre le VRDR et Agen en Pro D2,…
WhatsApp a beau être omniprésent dans le quotidien de millions de personnes, la messagerie a souvent été critiquée pour la…
La réaction de Franck HaiseOGC Nice"C'était un bon moment d'après-match" : applaudi par Bollaert, Franck Haise a quitté Lens (Nice)…