le parquet demande le non-lieu des rugbymen français accusés de viol
Selon les informations du Parisien, la demande d’abandon de charges déposée par les avocats d’Oscar Jegou et Hugo Auradou, mis en examen pour viol collectif aggravé, sera examinée par la justice argentine.
Nouveau rebondissement dans l’affaire Jegou-Auradou. Mis en examen pour viol aggravé en réunion, les deux rugbymen – rentrés en France début septembre et repris l’entraînement dans leurs clubs respectifs – pourraient voir les charges retenues contre eux être abandonnées. Selon les informations du Parisien, la justice argentine examine la demande de non-lieu déposée depuis le 27 août. Une demande qui s’aligne sur la position de Dario Nora, le procureur chargé de l’enquête, et de Daniela Chaler, procureure chargée des affaires sexuelles. Integrity Crimes Unit, qui sont favorables aux accusations d’abandon.
« La défense a demandé le non-lieu devant le parquet, et le parquet soutient le non-lieu et demande une audience avec le juge », a déclaré à l’AFP Martin Ahumada, porte-parole du parquet de Mendoza. Le non-lieu sera examiné lors d’une audience à huis clos fixée au 18 octobre par le juge en charge du dossier, a-t-il précisé.
Deux conclusions différentes dans les rapports
En cas de non-lieu, l’avocate de la plaignante, Natacha Romano, a annoncé qu’elle ferait appel de la décision devant le tribunal de Mendoza. Les résultats des expertises psychologiques et psychiatriques réalisées sur la victime présumée ont mis en évidence des « contradictions » dans son récit « invraisemblable et peu crédible ». Une tout autre analyse d’un deuxième rapport validé 48 heures plus tard, établi par un expert du parquet, qui estime que les « récits répétés des faits vécus (par le plaignant) sont crédibles ».
Les faits présumés se sont produits dans la nuit du 6 au 7 juillet dans un hôtel de Mendoza après une victoire du XV de France contre l’Argentine lors d’un match test. Hugo Auradou et Oscar Jegou ont reconnu une relation sexuelle, rappelant qu’elle était consensuelle, mais ont nié les actes de violences. D’abord détenus puis assignés à résidence, ils ont été libérés mi-août, puis autorisés à quitter l’Argentine en attendant la fin de l’enquête. Ils sont rentrés en France le 4 septembre, et ont depuis repris l’entraînement dans leurs clubs. Hugo Auradou doit retrouver la compétition samedi en Top 14 où il devrait débuter avec son club palois en déplacement à Perpignan.