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le parquet demande le non-lieu de la Ville et du syndic d’immeuble pour « homicides et blessures involontaires »

L’explosion a fait quatre morts et des dizaines de blessés en janvier 2019. Il appartient désormais aux juges d’instruction de décider de la tenue ou non d’un procès pénal.

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Les dégâts causés par l'explosion de la rue de Trévise, à Paris, le 12 janvier 2019. (CARL LABROSSE / AFP)

Plus de cinq ans après l’explosion de la rue de Trévise, un procès pour homicide et blessures involontaires a été demandé contre la mairie de Paris et le syndic de copropriété de l’immeuble, a annoncé le procureur jeudi 17 octobre. demande que les deux entités soient également jugées devant le tribunal correctionnel « pour destruction involontaire par l’effet d’une explosion ou d’un incendie ».

Il appartient désormais aux juges d’instruction de décider de la tenue ou non d’un procès pénal. « C’est évidemment une position favorable que nous attendions dans l’intérêt des familles. C’est logique en droit et fondé sur l’équité. »a réagi sur franceinfo Olivier Morice, avocat des victimes. Le 12 janvier 2019, une explosion avait tué quatre personnes, dont deux pompiers, et blessé plusieurs dizaines de personnes rue de Trévise, située dans le 9e arrondissement de la capitale.

« Il est raccusé de la Ville de Paris d’avoir commis des erreurs d’imprudence et de négligence, en n’effectuant pas les investigations nécessaires pour déterminer la cause de l’affaissement du trottoir devant le porche du n°6 de la rue de Trévise, et en n’effectuant pas les travaux nécessaires pour le réparer « explique la procureure Laure Beccuau. Cet affaissement a entraîné la rupture d’une canalisation de gaz qui a provoqué l’explosion.

La Ville est également accusée de « un manquement à une obligation de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement, pour ne pas avoir procédé à une inspection de suivi de la réfection du trottoir devant le porche conformément au code de la route de la Ville de Paris de 2015 « ajoute le procureur. De son côté, la mairie de Paris « conteste toute faute à l’origine de l’accident, l’ensemble des investigations démontrant qu’elle a au contraire agi avec diligence, en prenant tous les actes relevant de sa compétence »a réagi sur franceinfo Sabrina Goldman, l’avocate de la Ville.

Le syndic est soupçonné d’avoir commis « un acte imprudent ou négligent consistant à retarder la réparation du collecteur d’eaux usées du bâtiment » bien qu’il ait été informé « à partir du 25 novembre 2015 d’une fuite d’eaux usées »continue-t-elle. « Ces défaillances ont contribué à la survenue de l’explosion »conclut le procureur.

Une information judiciaire a été ouverte fin janvier 2019. La mairie de Paris et le syndic de copropriété de l’immeuble ont été mis en examen pour « homicides et blessures involontaires » et « destruction, dégradation ou détérioration par l’effet d’une explosion ou d’un incendie ». L’entreprise de construction Fayolle, chargée des travaux du trottoir en novembre 2016, avait de son côté été placée sous le statut plus favorable de témoin assisté.

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