le parquet de Saintes remet les associations animalistes à leur place
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le parquet de Saintes remet les associations animalistes à leur place

le parquet de Saintes remet les associations animalistes à leur place

Ldes oursons nés dans un cirque, a continué. Objet d’une plainte déposée par l’association animalière One Voice auprès du parquet de La Rochelle alors qu’il était stationné à Gua, près de Royan, le cirque Claudio Zavatta a subi une opération de saisie de neuf lionceaux, deux lionnes et un lion, mercredi octobre. 9 septembre 2024, à Pons.

Ce qui n’a abouti qu’à une seule « saisie administrative », au grand désarroi d’une autre association de défense des animaux, Code Animal. Déçue, elle déplore que le procureur de Saintes se soit « incliné devant le cirque Claudio Zavatta ».

«Revirement du procureur»

Dans un communiqué, l’association explique que ce mercredi « Code Animal était accompagné de l’AAP – Animal Advocacy and Protection –, partenaire de l’association, pour prendre en charge les animaux en vue de leur transfert dans un sanctuaire. Contre toute attente, alors que les camions de transport étaient prêts à prendre en charge les animaux, le procureur de la République de Saintes a refusé que Code Animal récupère les lionceaux. » Dans ce même document adressé à la presse, Franck Schrafstetter, président de Code Animal, cible « la volte-face » du procureur. « Nous demandons que les lionceaux nous soient confiés immédiatement pour leur donner une nouvelle vie. »

« Nous demandons que les lionceaux nous soient confiés immédiatement pour leur donner une nouvelle vie. »

Qui n’a pas apprécié cette lecture des faits. «Je laisse à Code Animal la responsabilité de dire que le parquet a fait volte-face», répond Benjamin Alla. Je tiens cependant à souligner que s’il est certain que la mobilisation des associations permet de trouver des solutions, notamment pour le soin des animaux, et que le fait qu’elles soutiennent l’action des services de l’État est un facteur facilitant pour le soins aux animaux, je dois préciser que tout cela reste dans le cadre d’une opération judiciaire sous la seule direction du parquet en liaison avec le service enquêteur, en l’occurrence l’Office français de la biodiversité. Le prononcé par le procureur de la République de réquisitions ou d’arrêtés de saisie ne peut se faire dans les conditions des associations. »

Parce que le cirque s’est déplacé dans son ressort, le parquet de Saintes a succédé à son homologue de Laroche, qui avait ouvert une enquête sur la base de la plainte déposée par One Voice. Celle-ci dénonçait la naissance des lions cet été alors que la loi du 18 novembre 2021 contre la maltraitance animale interdit l’acquisition et la reproduction d’animaux de cirque à partir du 1euh Décembre 2023. Sauf qu’il n’y a pas de décret d’application.

« Départ imminent pour l’Italie »

Le parquet du Saintais précise que « cette interdiction n’est pas assortie de sanctions pénales. En l’état, le non-respect ne constitue pas une infraction. » De même, « la détention de lions adultes ne constitue pas non plus une infraction pénale et l’interdiction de la détention de tels animaux dans les cirques entrera en vigueur en 2028 ».

« L’opération de saisie était déjà planifiée et son organisation était bien avancée », poursuit Benjamin Alla. Parallèlement, j’ai également été informé par la préfecture qu’une procédure d’exportation (par le cirque Zavatta) de lionceaux était à l’étude, que les autorisations nécessaires étaient sur le point d’être délivrées avec un départ imminent pour l’Italie a priori, jeudi. »

« Pourquoi ces gens sont-ils à cran alors qu’ils ne récupèrent pas les animaux ? »

Ce calendrier a précipité « l’achèvement de l’opération dès mercredi, avec pour ligne d’action, en cas de refus des concernés, de garantir la sécurité des agents de l’Etat dans ces opérations qui peuvent s’avérer houleuses et difficiles à conduire ». la saisie administrative a finalement été prononcée et les animaux sont restés sur place.

Vincent Justin, le maître de piste du cirque Claudio Zavatta, s’efforce de démontrer que les animaux ne sont pas maltraités, dénonçant au contraire les conditions de la saisie « physique » si elle avait eu lieu. Oui, le cirque était « en démarche de placement » et avait prévu d’envoyer les animaux dans un refuge comme il l’avait fait pour « neuf lions placés dans un refuge en Mayenne ». A cet égard, le parquet souligne que « les certificats d’exportation n’avaient pas été délivrés puisque les conditions de transport vers l’Italie n’étaient pas remplies. »

Le cirque Claudio Zavatta entend démontrer qu’il met tout en œuvre pour respecter les futures interdictions. Quant aux naissances, elles résultent du choix de ne pas stériliser les adultes et de ne pas les exposer au risque médical, explique Vincent Justin. Lequel demande : « Pourquoi ces gens (Code Animal) sont-ils à cran alors qu’ils ne récupèrent pas les animaux ? »

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