Le coup d’État du président sud-coréen aura-t-il une fin ? Le Parlement sud-coréen, où l’opposition est majoritaire, a voté mardi 3 décembre contre la loi martiale, quelques heures après sa proclamation par le président Yoon Suk-yeol. Un décret militaire interdit notamment les activités politiques. Les effets du vote des parlementaires restent incertains, car des soldats du commandement de la loi martiale ont tenté de pénétrer dans le bâtiment principal du Parlement, selon l’agence de presse Yonhap et plusieurs médias sud-coréens. Suivez notre diffusion en direct.
Une décision qui vise l’opposition et les « forces communistes nord-coréennes ». Yoon Suk-yeol s’est adressé à ses concitoyens dans un discours télévisé surprise mardi soir. « Pour protéger la Corée du Sud libérale des menaces posées par les forces communistes nord-coréennes et éliminer les éléments hostiles à l’Etat, (…) je déclare la loi martiale d’urgence »a déclaré en direct le président, qui accusait l’opposition de vouloir « renverser le régime ». Après cette décision, le ministère de la Défense a ordonné une réunion des commandants en chef.
Le Parti démocrate appelle à manifester. Le chef de l’opposition Lee Jae-myung déclare la loi martiale « illégal »avec des mesures qui vont « contre le peuple ». « Venez maintenant à l’Assemblée nationale. J’y vais aussi »a-t-il ajouté, exhortant les citoyens à se joindre à lui pour s’opposer à la loi martiale. Des centaines de personnes ont afflué au Parlement dans la nuit de mardi à mercredi, selon des images diffusées en direct à la télévision.
Un contexte de fortes tensions autour du budget. Cette intervention surprise intervient alors que le parti présidentiel, Le Pouvoir au peuple, était en bataille avec le Parti démocrate au Parlement sur le projet de budget pour 2025. Les députés de l’opposition ont approuvé la semaine dernière, en commission, un programme budgétaire considérablement réduit.
Pékin appelle ses ressortissants à la « prudence ». L’ambassade de Chine en Corée du Sud a appelé ses citoyens présents dans le pays à « prudence ». Elle « conseille aux ressortissants chinois en Corée du Sud de rester calmes… d’accroître leur vigilance en matière de sécurité, de limiter les sorties inutiles et de faire preuve de prudence lorsqu’ils expriment des opinions politiques »a-t-elle recommandé dans un communiqué de presse. En outre, les États-Unis et le Royaume-Uni ont déclaré « surveiller la situation de près ».
