Selon la résolution, « la Knesset s’oppose fermement à la création d’un État palestinien à l’ouest du Jourdain », c’est-à-dire en Cisjordanie occupée ou dans la bande de Gaza.
Le parlement israélien a adopté une résolution s’opposant à « la création d’un État palestinien »Quelques jours avant la visite à Washington du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, cette résolution symbolique, proposée par un député de l’opposition de droite, a recueilli le soutien de 68 députés de la coalition au pouvoir et de l’opposition. Neuf députés ont voté contre.
Selon cette résolution, « La Knesset s’oppose fermement à la création d’un État palestinien à l’ouest du Jourdain » c’est-à-dire en Cisjordanie (territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967) ou dans la bande de Gaza, aujourd’hui dévastée par la guerre qu’y mène Israël en représailles à l’attaque sans précédent lancée par le mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre sur le sud du territoire israélien.
« Consternation » au Quai d’Orsay
« La création d’un État palestinien au cœur du territoire d’Israël constituerait un danger existentiel pour l’État d’Israël et ses citoyens, perpétuerait le conflit israélo-palestinien et déstabiliserait la région. »ajoute le texte. La présidence de l’Autorité palestinienne a réagi en affirmant « Il n’y aurait ni paix ni sécurité pour personne sans la création d’un État palestinien » et a accusé la coalition au pouvoir en Israël de « plonger la région dans l’abîme ».
A Paris, le Quai d’Orsay a exprimé sa « consternation suite à (cette) résolution rejetant la perspective de création d’un État palestinien, en contradiction avec les résolutions adoptées par le Conseil de sécurité des Nations Unies ». « Seule la solution à deux États peut apporter une paix juste et durable aux Israéliens et aux Palestiniens et assurer la stabilité dans la région. »ajoute la France, qui « appelle à cesser de remettre en cause cet impératif, reconnu comme tel par la grande majorité de la communauté internationale ».
La Knesset a voté en février à une large majorité de 99 membres élus (sur 120) contre la reconnaissance. « unilatéral » Israël a reconnu en mai un Etat palestinien, une étape franchie en mai par trois pays européens, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège, et l’Arménie en juin, rejoignant ainsi la majorité des Etats membres de l’ONU ayant reconnu l’Etat de Palestine. Benjamin Netanyahu doit se rendre lundi à Washington pour s’adresser aux élus du Congrès le 24 juillet, à l’invitation des chefs parlementaires républicains et démocrates. Il pourrait aussi rencontrer le président américain Joe Biden, très critique depuis des mois à l’égard de la guerre d’Israël à Gaza.