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Le Parlement britannique officiellement dissous avant les élections

Le Parlement britannique, à Londres, le 22 mai 2024.

Le Parlement britannique a été officiellement dissous jeudi 30 mai, en prévision des élections législatives du 4 juillet. Ce scrutin devrait apporter un changement d’ère au Royaume-Uni, puisque les travaillistes sont en tête des sondages devant les conservateurs au pouvoir.

Après quatorze ans dans l’opposition, le Labour se retrouve en position de force à cinq semaines des élections et son leader, Keir Starmer, ancien avocat spécialisé dans les droits de l’homme, apparaît clairement comme le favori pour prendre la barre. gouvernement.

Incapable d’enrayer la chute de son parti dans les sondages, le Premier ministre Rishi Sunak a tenté de reprendre l’initiative la semaine dernière en convoquant ces élections en juillet alors qu’elles n’étaient attendues qu’à l’automne. Depuis, cet ancien banquier et ministre des Finances parcourt son pays à un rythme effréné mais connaît un début de campagne difficile, marqué par l’annonce des élections législatives sous une pluie battante ou par une visite à Belfast dans le quartier du Titanic, forcément attirer des partisans. comparaisons avec le naufrage du célèbre paquebot.

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L’effet de surprise n’a pas eu d’effet miraculeux pour l’instant et la première semaine de campagne n’a pas modifié la dynamique existante. Les sondages placent les travaillistes à 45% des intentions de vote en moyenne contre 23% pour les conservateurs, laissant présager, compte tenu du système de vote à la majorité simple, une très large victoire des travaillistes.

La fin d’une ère

Une nouvelle phase de la campagne s’ouvre avec la dissolution officielle du Parlement élu en 2019, à la suite d’élections remportées par un Boris Johnson triomphant face au très à gauche Jeremy Corbyn.

Les 650 sièges de la Chambre des communes sont désormais vacants et la course à la succession est lancée dans les circonscriptions. Quel que soit le résultat, ces élections législatives promettent de marquer la fin d’une époque au Palais de Westminster après quatorze ans de domination conservatrice. Quelque 129 députés ont jusqu’à présent annoncé qu’ils ne se représenteraient pas et n’ont eu que quelques jours pour faire leurs cartons. Parmi eux figurent 77 conservateurs, un exode sans précédent pour un parti au pouvoir.

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Certains élus de la majorité ont choisi de jeter l’éponge face à des scrutins désastreux. D’autres, de tous bords, préfèrent se reconvertir ou consacrer plus de temps à leur famille, épuisés par des années plombées par le Brexit, les scandales politiques de l’ère Boris Johnson et l’hostilité généralement croissante de l’opinion publique.

Parmi les Tories qui se représentent eux-mêmes, certains n’ont pas caché leur agacement d’avoir été pris par surprise. Steve Baker, le secrétaire d’État pour l’Irlande du Nord, a poursuivi ses vacances en Grèce, expliquant qu’il y préparerait sa campagne.

120 personnalités du monde des affaires soutiennent le Parti travailliste

Pour tenter de redresser la situation, Rishi Sunak espère gagner des points lors des débats prévus avec Keir Starmer, le premier étant prévu mardi 4 juin sur la chaîne de télévision ITV. Pour l’instant, il cible principalement le cœur de l’électorat conservateur, plutôt plus âgé, en proposant un service national pour les jeunes de 18 ans ou des baisses d’impôts pour les retraités.

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Les travaillistes cherchent à profiter de la lassitude de l’opinion face aux conservateurs, victimes de leurs incessantes querelles internes, liées au déclin des services publics – notamment de santé – ainsi qu’aux difficultés économiques des deux dernières années, avec une baisse du pouvoir d’achat. . Symbole du recentrage opéré méthodiquement par Keir Starmer depuis 2020, ce parti a reçu cette semaine le soutien de 120 personnalités du monde des affaires, auparavant vent contraire au programme de Jeremy Corbyn.

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Cette stratégie a toutefois connu un premier contretemps cette semaine lorsque Diane Abbott, première femme noire élue députée et figure de la gauche britannique, a dénoncé la volonté du Labour, selon elle, de lui refuser l’investiture. Keir Starmer a assuré que le sort de cet homme politique, qui avait été suspendu en 2023 pour des propos sur le racisme, n’avait pas été décidé. Mais le traitement réservé à cet élu respecté de 70 ans, dont trente-sept députés, suscite de vives critiques.

Le Monde avec l’AFP

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Cammile Bussière

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