Nouvelles

Le Parlement britannique adopte un projet pour expulser au Rwanda ses migrants de toutes origines

Le Parlement britannique a approuvé dans la nuit de lundi 22 avril à mardi le projet de loi permettant l’expulsion vers le Rwanda des demandeurs d’asile entrés illégalement au Royaume-Uni, après une interminable bataille entre la chambre haute, réticente face à ce texte controversé, et le chambre basse.

Annoncé il y a deux ans par le gouvernement conservateur de Rishi Sunak et présenté comme une mesure phare de sa politique de lutte contre l’immigration clandestine, ce projet vise à envoyer les demandeurs d’asile au Rwanda, d’où qu’ils viennent. venus, sont entrés illégalement au Royaume-Uni, notamment en traversant la Manche sur des bateaux pneumatiques, rapporte leAgence France-Presse.

Lire aussi : « Je me sentais autorisé à écrire » : Falmarès, réfugié poétique, doit beaucoup à Vannes

Adossé à un nouveau traité entre Londres et Kigali qui prévoit le versement de sommes substantielles au Rwanda en échange de l’accueil des migrants, le texte débattu ce lundi 22 avril au Parlement visait à répondre aux conclusions de la Cour suprême, qui avait statué initialement projet illégal en novembre dernier.

Il définit notamment le Rwanda comme un pays tiers sûr. Même si le Rwanda se présente comme l’un des pays les plus stables du continent africain, son président Paul Kagame est néanmoins accusé de gouverner dans un climat de peur, étouffant la dissidence et la liberté d’expression.

Une adoption retardée en vain

La Chambre des Lords, où les conservateurs ne disposent pas de majorité, a retardé l’adoption définitive du texte en le renvoyant constamment à la Chambre des Communes avec des amendements, qui étaient à leur tour systématiquement rejetés par les députés.

Finalement, la chambre haute, dont les membres ne sont pas élus, a décidé de se conformer à la volonté de la Chambre des communes désignée au suffrage universel, et a décidé de ne plus amender le texte, garantissant ainsi son entrée en vigueur.

Lire aussi : Etudiante à Caen et menacée d’expulsion : « La France lui a pris un billet d’avion pour le Congo »

L’enjeu est électoral pour le Premier ministre Rishi Sunak, au pouvoir depuis 18 mois, alors que les conservateurs sont largement perdants des élections législatives qui se profilent début 2025. « avions charters » ont été réservés, a ajouté Sunak, tandis que, selon les médias, le gouvernement a eu du mal à convaincre les compagnies aériennes de contribuer aux expulsions.

« Aucun tribunal étranger ne nous empêchera de faire décoller les avions »a insisté Rishi Sunak, reprenant le mantra des conservateurs puisque les premières expulsions vers le Rwanda ont été bloquées par la justice européenne.

Un projet très critiqué

Le projet de loi du gouvernement est vivement critiqué par l’opposition travailliste, les associations d’aide aux migrants, le chef de l’Église anglicane ou encore le Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Volker Türk, qui a estimé qu’il « contre les principes fondamentaux des droits de l’homme ».

Lundi, les rapporteurs spéciaux des Nations Unies sur la traite des êtres humains, les droits des migrants et la torture ont averti que les compagnies aériennes et les autorités qui facilitent les vols concernés « pourrait être complice d’une violation des droits de l’homme protégés au niveau international ».

Lire aussi : RAPPORTS. Pour les migrants en danger, José est un sauveur venu du ciel

Dans une déclaration auAgence France-Pressele directeur général de l’organisation Care4Calais Steve Smith a jugé le plan « pas pratique », « brutal » Et « qui ne parviendra pas à mettre un terme aux traversées de la Manche ».

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
Bouton retour en haut de la page