L’EDITORIAL DU FIGARO – Les Insoumis attirent une clientèle nombreuse et très jeune, contre laquelle il est facile de s’indigner « l’oppresseur sioniste » et sensible à la politique du spectacle.
Lorsque l’actualité éclate au Moyen-Orient, nous nous inquiétons toujours de la réaction de la « rue arabe ». Depuis l’offensive d’Israël contre le Hamas, cette fameuse « rue arabe » n’a pas bronché, hormis quelques manifestations organisées ici et là, notamment au Maroc. C’est en France, où vit la plus grande communauté musulmane d’Europe, qu’elle se fait finalement le plus entendre. Jean-Luc Mélenchon et ses acolytes y travaillent sans vergogne, certains qu’elle constitue une source électorale importante à exploiter. Pari gagnant ?
Si l’on regarde les intentions de vote aux élections européennes du 9 juin, la réponse est négative. Manon Aubry et sa liste stagnent dans les profondeurs des sondages. Si, en revanche, on examine les foules pro-palestiniennes qui parcourent les villes, on comprend mieux. Les Insoumis attirent une clientèle nombreuse et très jeune, contre laquelle il est facile de s’indigner « l’oppresseur sioniste » et sensible à la politique du spectacle, même dans l’hémicycle de l’Assemblée…