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Le 10 novembre, 40 marins s’élanceront pour le Vendée Globe, ce tour du monde à la voile en solitaire et sans escale, au départ des Sables d’Olonne. Pour cette 10e édition, il y aura 15 nouveaux venus en lice et la plupart d’entre eux ont eu du mal à en arriver là.
Être au départ d’un Vendée Globe est pour eux une première victoire. Et comme Antoine Cornic, certains attendent cela depuis 20 ans. Antoine Cornic rêve en effet de faire le tour du monde et des mers du sud depuis deux décennies, depuis son premier échec en 2004 où il n’avait pas pu prendre le départ du Vendée Globe.
Cette fois, c’est la bonne, pour l’ancien restaurateur de 44 ans, basé à l’Île de Ré. « À un moment, je me suis dit : j’arrêteil se souvient. Je me suis dit que je n’étais pas fait pour trouver de l’argent, pour transmettre une envie et une passion. J’étais au fond du bol, ça m’affectait et ça affectait ma famille. En 20 ans, j’ai fondé une famille, j’ai construit une maison. J’ai senti que cela me touchait profondément et que je le transmettais à mes proches. »
Malgré tout, Antoine Cornic tente une dernière fois sa chance, une ultime rencontre avec un partenaire : «Ça fait ou ça défait»se dit-il à ce moment-là. Et c’est arrivé. Après cette rencontre miracle qui « ça n’a même pas duré 90 secondes »: Antoine Cornic fait partie des 40 participants à ce Vendée Globe sur son monocoque « Human Immobilier ».
Comme Tanguy Le Turquais (Lazare) après un tour de force : monter un projet très lourd pour en faire partie. « Honnêtement, je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi difficile. »» souffle le skipper de 35 ans, père d’une petite fille, avec la navigatrice Clarisse Crémer. Suivez les étapes pour un débutant (il préfère parler de « murs » qui se tenait devant lui) s’apparente à un véritable parcours du combattant.
« Ça commence par la recherche d’argent, puis il y a les problèmes techniques, il faut aussi comprendre le bateau »
Tanguy Le Turquaissur franceinfo
« Avant je faisais du Figaro, des bateaux de 10 mètres… Maintenant, on est sur des bateaux de 18 mètres ! il énumère.
Trouver un budget pour se rendre sur la ligne de départ d’un Vendée Globe n’est pas une mince affaire. Tanguy Le Turquais a mis trois ans pour parvenir à ses fins. « Tout coûte beaucoup d’argent, il a fallu monter une petite entreprise. Cette année, j’ai un budget de 1,2 millions d’euros et il y a dix personnes qui travaillent autour de moi. Pour une seule personne qui a dû chercher ce budget, c’était beaucoup de travail parce que j’ai commencé avec zéro argent en poche. »
Mais au final, le jeu en vaut la chandelle, résume un autre rookie Benjamin Ferré (Monnoyeur – Duo pour un Job). « Rien ne me prédisposait à cela, ce n’est pas quelque chose dont je rêvais depuis que je suis petite. Mais me retrouver de l’autre côté de la barrière, c’est extraordinaire. Après tous ces efforts pour être sur la ligne de départ, j’ai envie de savourer le dernières semaines avant le grand saut parce que c’est magique. »
Après tant d’attente, c’est une joie à savourer pour tous ces marins. « Mon état d’esprit est simple : je veux finir le Vendée Globerésume Antoine Cornic. Ce serait une immense tristesse pour moi de ne pas faire le tour. Je veux vivre ce rêve pleinement. »
Des joies et des difficultés qui ne découragent pas ces aventuriers : sur les 18 « rookies » de la précédente édition, 11 partent cette année faire un tour.