Le Paraguay respecte son engagement en faveur de la RRC dans les missions jésuites guaranis

Asunción a accueilli le 6 août dernier la présentation des premiers résultats du projet « Conception et mise en œuvre du Plan de Gestion des Risques pour les Missions Jésuites de Santísima Trinidad de Paraná et Jesús de Tavarangüe, site du Patrimoine Mondial au Paraguay », financé par le Fonds-en-dépôt des Pays-Bas et mis en œuvre par le Secrétariat National du Tourisme-SENATUR et l’UNESCO Montevideo, en coordination avec l’Unité Amérique Latine et Caraïbes du Centre du Patrimoine Mondial de l’UNESCO.

La participation du Secrétariat national de la culture et d’autres acteurs nationaux et locaux à ce processus a été fondamentale dans le cadre du projet d’assistance technique pour l’élaboration d’un plan de gestion des risques pour les Missions jésuites de Santísima Trinidad de Paraná et Jesús de Tavarangüe, un site inscrit sur la Liste du patrimoine mondial depuis 1993.

« Ce document se veut un Plan National de Risques en raison de la responsabilité que tous les Paraguayens ont envers le Patrimoine Mondial et des différents risques qui ont été identifiés et ceux qui continueront à s’ajouter », a déclaré la ministre du Tourisme du Paraguay, Angie Duarte.

Le travail réalisé pour l’élaboration du document du plan de gestion des risques à travers divers ateliers et sessions de formation pose les bases d’un engagement interinstitutionnel à long terme entre SENATUR et le Secrétariat national de la culture-SNC, ainsi que d’une coordination avec les gouvernements locaux et départementaux et d’autres institutions clés de l’administration centrale, telles que le ministère de l’Environnement et du Développement durable, le ministère des Affaires étrangères, le Secrétariat national des urgences, l’Institut national des peuples autochtones, les forces armées, la police nationale, INTERPOL Paraguay, entre autres.

Cette coopération se poursuivra à l’avenir pour développer davantage les protocoles de prévention et de gestion des risques qui permettront de prévenir ou de réduire les effets négatifs des catastrophes potentielles sur le bien du patrimoine mondial et ainsi de protéger sa valeur universelle exceptionnelle.

Dans ce sens, la ministre de la Culture, Adriana Ortiz, a souligné la pertinence du projet mis en œuvre compte tenu de la nécessité de « promouvoir et de coordonner continuellement ce type d’actions pour préserver ce patrimoine mondial qui nous distingue comme unique ».

Par la suite, le 8 août, deux présentations des résultats du projet ont eu lieu respectivement à la Mission de Jésus et à la Mission de Trinidad, en présence des autorités nationales du SENATUR, des autorités locales et des fonctionnaires des Missions, ainsi que des membres des communautés locales, de la société civile, des universités et de l’Église.

Lors de l’événement, un message a été délivré par Elma Stoffelen, responsable de la politique, de la presse et de la culture de la représentation des Pays-Bas à Buenos Aires, qui a souligné : « L’identification et l’atténuation des risques sont essentielles pour la gestion du patrimoine mondial et pour cette raison nous sommes reconnaissants de la coopération que nous avons avec l’État du Paraguay pour la mise en œuvre de ce projet et pour la participation d’autres agences de l’État ».

Alcira Sandoval Ruiz, spécialiste de la culture au Bureau régional de l’UNESCO à Montevideo, a déclaré que « avec ce projet, le Paraguay remplit une des exigences de plus établies pour la bonne conservation du site » et a remercié les consultants nationaux et le consultant international chargé de la mise en œuvre du plan en coordination avec les homologues.

Le projet a également permis la préparation d’une étude de capacité de charge sur le site du patrimoine mondial, ainsi que d’une étude d’impact sur le changement climatique, documents pertinents qui complètent le plan de gestion des risques et s’alignent sur les dispositions du Plan d’action 2014-2024 pour le patrimoine mondial dans la région Amérique latine et Caraïbes et le Document d’orientation sur l’action climatique pour le patrimoine mondial.

Une deuxième étape est prévue, au cours de laquelle des groupes de travail seront constitués pour élaborer des protocoles d’action et de responsabilités avec les partenaires ayant participé au processus.

L’équipe de conseil du projet était composée de Francisco Vidargas, Bettina Bray et Edgar García.