le pape s’inquiète d’un « nouveau conflit mondial »
A l’occasion du début des commémorations du Débarquement des troupes alliées pour libérer la France de l’occupant allemand, le 6 juin 1944, le Pape François envoya un message lu par Mgr Celestino Migliore, nonce apostolique en France, dans la cathédrale de Bayeux. , mercredi 5 juin.
Unir « par la pensée et la prière » aux autorités réunies, dont la princesse Anne d’Angleterre, pour une cérémonie du souvenir franco-britannique, le pape a salué le « effort collectif et militaire colossal et impressionnant accompli pour obtenir le retour à la liberté ». « On pense aussi à ce que coûte cet effort : ces immenses cimetières où s’alignent les tombes des soldats par milliers. (…) qui ont héroïquement donné leur vie » Pour « le rétablissement de la paix »il ajouta.
Peur d’un nouveau conflit mondial
Dans son message, le Pape a également rappelé la mémoire des villes normandes « dévasté » Et rappelez-vous « des innombrables victimes civiles innocentes et de tous ceux qui ont souffert de ces terribles bombardements ». « Plus jamais la guerre ! » « , » a-t-il appelé, reprenant une phrase du pape Paul VI, lancée depuis la tribune de l’ONU en 1965.
François a tenu à alerter, comme il le fait régulièrement, sur le risque d’une nouvelle guerre à l’échelle internationale, alors que les tensions s’accentuent aux quatre coins du globe : « Si, pendant plusieurs décennies, la mémoire des erreurs du passé a soutenu la ferme volonté de tout mettre en œuvre pour éviter qu’un nouveau conflit mondial ouvert ne survienne, je constate avec tristesse qu’il n’en est plus de même aujourd’hui et que les hommes ont souvenirs courts’, » a déploré le pape dans son message.
« Le peuple veut la paix », François a encore martelé. « Ruiner ce noble ordre de choses au profit d’ambitions idéologiques, nationalistes et économiques est une faute grave devant les hommes et l’histoire, un péché devant Dieu. »
Il a enfin appelé les personnes présentes à prier « pour les hommes qui veulent la guerre » – « Que Dieu mette sous leurs yeux le cortège des malheurs qu’ils causent » –, mais aussi « pour les artisans de la paix » Et « pour les victimes de la guerre » passé et présent.
« À quelle Europe voulons-nous participer ? »
De son côté, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la Conférence des évêques de France, au nom des membres du Conseil permanent de l’institution, a partagé le » gratitude « les évêques et leurs « gratitude infinie » envers les milliers de combattants étrangers débarqués le 6 juin 1944 sur les plages de Normandie. « Nous, Européens, plus que les autres peuples de la terre, avons une dette envers le monde entier. » il a salué.
« Quatre-vingts ans après le Débarquement de Normandie, où en sommes-nous ? Quelle France voulons-nous être ? À quelle Europe voulons-nous participer ? « , » a-t-il demandé, à quelques jours des élections européennes. « Nous n’avons pas le droit de construire notre Europe comme un ensemble d’États repliés sur leur identité, préoccupés uniquement de leurs intérêts, alors que tant de fils d’Amérique, d’Océanie et d’Afrique se sont battus pour que nous ne vivions pas sous le joug de l’idéologie. celui de la race ou celui de la collectivisation », dit-il encore.
« Ces dernières décennies, après la fin de l’Union soviétique et, très récemment, la multiplication des invasions de l’Ukraine, nous ont rappelé que les intérêts, les besoins et les peurs peuvent relancer les mécanismes de guerre. » il a prévenu.
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