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Le pape offre l’asile à Aung San Suu Kyi au Vatican

Le pape offre l’asile à Aung San Suu Kyi au Vatican

François veut libérer Aung San Suu Kyi de prison. Le pape a appelé à la libération de l’ancienne cheffe du gouvernement birman déchu et proposé de l’accueillir sur le territoire du Vatican, selon des propos rapportés mardi par un quotidien italien.

« J’ai demandé la libération de Mme Aung San Suu Kyi et j’ai accueilli son fils à Rome. J’ai proposé au Vatican de l’accueillir sur notre territoire », a déclaré François, selon des propos tirés de conversations avec des jésuites lors de son récent voyage en Asie du Sud-Est du 2 au 13 septembre. Le Corriere della Sera Il a publié des extraits du contenu de ces rencontres, qui se sont déroulées en privé en Indonésie, au Timor oriental et à Singapour, dans un article du père Antonio Spadaro, un jésuite italien basé à Rome, proche du pape, qui y assiste.

Le pape ne veut pas « rester silencieux »

« Aujourd’hui, au Myanmar, nous ne pouvons pas rester silencieux : il faut faire quelque chose ! » a déclaré le pape, qui s’est rendu en Birmanie en novembre 2017. « L’avenir de votre pays doit être une paix fondée sur le respect de la dignité et des droits de tous, sur le respect d’un ordre démocratique qui permette à chacun de contribuer au bien commun », a-t-il ajouté.

Aung San Suu Kyi, 79 ans, lauréate du prix Nobel en 1991, purge une peine de 27 ans de prison pour une série de condamnations pénales allant de la corruption au non-respect des restrictions liées au Covid-19. Elle est restée largement hors de la vue du public depuis son arrestation par l’armée lors de son coup d’État en 2021 et souffre de problèmes de santé, selon les médias locaux.

Notre dossier sur la Birmanie

Depuis le coup d’État de 2021 qui a mis fin à une décennie de démocratie en Birmanie, la junte militaire est engagée dans une guerre meurtrière contre plusieurs rébellions de l’opposition et des minorités ethniques. Ces derniers mois, plus de trois millions de personnes ont été déplacées par les violences, selon l’ONU.

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