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Le Pape explique un des passages du Credo que personne ne comprend

« Le Saint-Esprit vit en nous, il est en nous », a déclaré le pape François lors de son audience générale ce mercredi 16 octobre. Il a consacré sa catéchèse à la définition ecclésiale du Saint-Esprit dans le Credo, évoquant notamment la controverse théologique de le « Filioque ».

Devant plusieurs milliers de personnes rassemblées place Saint-Pierre, le pape François a poursuivi ce mercredi 16 octobre son cycle de catéchèse consacré à l’Esprit Saint. Après avoir parlé, lors des précédentes audiences générales, de la présence de l’Esprit Saint dans l’Écriture Sainte, il a annoncé vouloir s’intéresser à la manière dont l’Esprit « est présent et à l’œuvre dans la vie de l’Eglise ».

Une définition qui s’est progressivement précisée

Le pape François a souligné comment, dans le premier Credo – le Symbole des Apôtres – la foi au Saint-Esprit était proclamée « sans aucune précision », notamment en ce qui concerne sa nature divine au sein de la Trinité. Ce n’est qu’au Concile œcuménique de Constantinople en 381 que la formule actuelle se retrouve dans le soi-disant Symbole de Nicée-Constantinople (proclamé au Concile de Chalcédoine en 451, avec l’ajout de « filioque » lors de celle de Tolède en 589). Ce nouveau texte est né grâce à « l’expérience de l’Église de l’action sanctifiante et divinisatrice du Saint-Esprit » et en réaction aux « hérésies », sous l’impulsion de saint Athanase au début du IVe siècle. siècle.

Le Saint-Esprit partage la Seigneurie de Dieu.

Dans ce texte, récité par les chrétiens lors de chaque messe, il est dit : « Je crois au Saint-Esprit, qui est Seigneur et qui donne la vie ; il procède du Père et du Fils, il reçoit la même adoration et la même gloire qu’Il a parlé à travers les prophètes. Affirmer que l’Esprit Saint est « Seigneur » signifie qu’il « appartient au monde du Créateur et non à celui des créatures » et qu’il « partage la Seigneurie de Dieu », a d’abord expliqué le pontife, commençant un mot par explication verbale. mot de cette partie du Credo.

Dans ce texte il est alors écrit que le Saint-Esprit « donne la vie ». C’est « pour nous la prérogative la plus importante », a déclaré le Pape. Comme dans la Genèse, lorsque l’Esprit donne la vie à Adam par son souffle, ce même Esprit offre aujourd’hui aux croyants « une vie nouvelle, la vie du Christ, la vie surnaturelle d’enfants de Dieu », a-t-il souligné. « La vie que nous donne le Saint-Esprit est la vie éternelle », a assuré le pontife, insistant sur le fait qu’il vit déjà « en chacun de nous ».

Disputes puis réconciliations théologiques

Le reste du Credo – « il procède du Père et du Fils » – est à l’origine d’une très vieille dispute théologique entre l’Église latine et les Églises orthodoxes sur la nature du Saint-Esprit, celle de «Filioque« . À partir du VIe siècle, l’Église d’Occident a commencé à réciter une version du Credo dans laquelle il est dit que le Saint-Esprit ne procède pas seulement du Père, comme les Églises d’Orient, mais aussi du Fils – Filioqueen latin.

Le pape François a déclaré qu’il ne voulait pas aborder en détail cette « pierre d’achoppement », qui « a été la raison (ou le prétexte) de tant de conflits et de divisions entre l’Église d’Orient et l’Église d’Occident ». Cette dispute fut notamment le prétexte officiel de la séparation de Rome et de Constantinople en 1054.

Le Pape s’est néanmoins réjoui que ce désaccord ait « perdu l’amertume du passé » et soit devenu l’un des « différends aplanis » qui permet désormais « d’espérer une pleine acceptation mutuelle ». Reconnaissant la diversité des Églises chrétiennes d’aujourd’hui, orthodoxes et protestantes, il a insisté sur l’importance pour elles d’être « réconciliées dans l’amour de marcher ensemble ».