Appelant à la paix en Ukraine, en Terre Sainte, en Birmanie et « partout où les gens souffrent de la guerre »Le pape François s’est exprimé dimanche 16 juin sur le sort des populations de l’est de la République démocratique du Congo.
« Nous continuons de recevoir de douloureuses nouvelles de combats et de massacres » dans cette région, a-t-il déclaré après la prière de l’Angélus, depuis la fenêtre du palais pontifical au pied duquel s’étaient rassemblés des milliers de fidèles.
« J’appelle les autorités nationales et la communauté internationale à faire tout leur possible pour mettre fin à la violence et protéger la vie des civils »a-t-il déclaré, alors que près de 150 personnes sont mortes depuis début juin dans des tueries attribuées au groupe ADF (Allied Democratic Forces), affilié à l’organisation jihadiste Etat islamique.
« Que leur sacrifice nous apprenne à témoigner avec courage et cohérence »
Parmi ces victimes, 42 personnes ont été assassinées dans la nuit de mercredi à jeudi dans la région de Beni, selon les données des autorités locales et de la société civile. Certaines victimes ont été retrouvées ligotées et décapitées, selon Seba Paluku, président de la société civile de Mangurujipa, ville proche du lieu de l’attaque, interrogé par l’AFP.
« Parmi les victimes, il y a beaucoup de chrétiens tués à cause de la haine envers leur religion, ce sont des martyrs. Que leur sacrifice soit une graine qui porte du fruit et nous apprenne à témoigner de l’Évangile avec courage et cohérence.a souligné le pape François.
Les ADF, à l’origine des rebelles ougandais majoritairement musulmans, sont établis depuis le milieu des années 1990 dans l’est de la RDC, où ils ont tué des milliers de civils. Ils ont prêté allégeance en 2019 à Daesh, qui les présente comme ses alliés. « province d’Afrique centrale » (Iscap). Et ces dernières semaines, ils ont multiplié les attaques contre des villages, des voyageurs et des centres de santé, le plus souvent pillés.