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Le « panafricaniste » Kemi Seba soupçonné de liens avec le groupe paramilitaire russe Wagner

La militante Kemi Seba (au centre) lors d'une conférence de presse à Paris, juin 2020.

La garde à vue du militant « panafricaniste » béninois Kemi Seba cette semaine est due à des soupçons de « links » avec le groupe paramilitaire russe Wagner, a-t-on appris vendredi 18 octobre de source proche du dossier, confirmant une information de Médiapart.

Kemi Seba a été placé en garde à vue lundi à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour suspicion d’ingérence étrangère. Il a été libéré mercredi sans inculpation à ce stade, mais « Les enquêtes se poursuivent »a indiqué le parquet de Paris. L’enquête ayant abouti à sa garde à vue a été ouverte à « l’initiative de la DGSI »» a déclaré à l’Agence France-Presse une autre source proche du dossier.

Selon son avocat, Juan Branco, qui a vivement dénoncé cette garde à vue, Kemi Seba a été interrogé dans le cadre d’une enquête ouverte pour « des intelligences avec une puissance étrangère (…) en vue de susciter des hostilités ou des actes d’agression contre la France ». Kemi Seba, déchue de la nationalité française en juillet, a également été interrogée pour suspicion « entretenir des renseignements avec une puissance étrangère (…) susceptible de nuire aux intérêts fondamentaux de la nation ».

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En mars 2023, plusieurs médias, dont le magazine numérique Sources d’Arte/CAPA, le quotidien allemand Le monde et le magazine Jeune Afrique, avait publié les Wagner Leaks, résultant d’un piratage de documents internes du groupe paramilitaire Wagner, créé par Eugène Prigojine, lui-même mort dans un accident d’avion en 2023. Selon ces documents, l’oligarque russe aurait financé et guidé certaines actions du leader de Urgences panafricanistes entre 2018 et 2019.

Kemi Seba, de son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, est l’ancien leader de la Tribu Ka, un petit groupe qui revendiquait l’antisémitisme et prônait la séparation entre Noirs et Blancs avant d’être dissous par le gouvernement français en 2006. Il a été condamné. plusieurs fois en France pour incitation à la haine raciale et il est aujourd’hui à la tête du groupe Urgences panafricanistes, bénéficiant d’une certaine aura sur les réseaux sociaux.

Le Monde avec l’AFP

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Cammile Bussière

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