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« Le Palais » sort en salles ce mercredi 15 mai.
CINÉMA – Ne vous attendez pas à voir le nouveau film de Roman Polanski à l’affiche dans votre cinéma local, il y a peu de chances qu’il y soit projeté. Comme révélé ce mardi 14 mai, Le Parisien, Le palais sort mercredi dans la plus grande discrétion et dans un nombre très limité de salles françaises.
Selon le quotidien, seuls 82 établissements ont prévu de projeter le dernier long métrage du réalisateur de Le bébé de Romarin, accusé d’agressions sexuelles et de viols par une dizaine de femmes au cours de sa carrière. Et à Paris, ce chiffre tombe même à un seul cinéma. Il s’agit du Studio Galande, une salle pouvant accueillir environ 80 spectateurs.
» Le distributeur a été très prudent en limitant le nombre de salles : il doit penser que le long métrage a peu de potentiel commercial », commente un spécialiste, dont l’identité n’a pas été révélée par Le Parisien. » Le film n’existera pas », poursuit un programmeur. Un autre ajoute : « Depuis #MeToo, personne ne veut de Polanski. »
Tourné en Suisse à Gstaad, ville dans laquelle la photographe française Valentine Monnier accuse Roman Polanski de l’avoir violée en 1975 dans son chalet, Le palais se déroule dans un grand hôtel luxueux, où le personnel et la clientèle fortunée de l’établissement reverront leur vie mouvementée au soir de la transition de 1999 à 2000.
Au casting figurent entre autres John Cleese, Mickey Rourke, Oliver Masucci et Fanny Ardant, qui a félicité le cinéaste de 90 ans pour son César du meilleur réalisateur en 2020. Je suivrai quelqu’un jusqu’à la guillotine, j’aime pas la phrase », a-t-elle déclaré en sortant de la salle Pleyel.
Le palais frapper la presse
Ce mardi, pas d’avant-première, ni même de promotion pour ce nouveau film, également présenté hors compétition à la dernière Mostra de Venise.
Dans la presse, les critiques sont unanimement mauvaises. Le Parisien le décrit comme un « grosse meringue sucrée, suffocante, indigeste « . » Aussi déchirant qu’embarrassant « , selon D’abord. Romain Polanski « se coince les pieds dans le tapis « , dit 20 minutesoù le Gardien suggère « boire plusieurs verres » Pour » soulager la douleur » qui pointe du doigt en le regardant.
Ce même mardi, le nom du réalisateur risque d’être évoqué, mais pour une autre raison. La 17e chambre criminelle du tribunal judiciaire de Paris doit rendre sa décision en milieu de journée dans le procès opposant Roman Polanski à l’actrice britannique Charlotte Lewis, qui le poursuit en diffamation pour l’avoir traitée de menteuse alors qu’elle l’accusait de viol.
Considéré comme un fugitif aux Etats-Unis pendant plus de quarante ans, après une condamnation pour « relations sexuelles illégales » avec une mineure de 13 ans, Samantha Gailey, Roman Polanski fait depuis l’objet d’un mandat d’arrêt international de la justice américaine et doit comparaître en 2025 en Californie, lors d’un procès civil pour viol d’adolescente en 1973.
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