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Le Nutri-Score révèle son véritable impact sur votre santé

Un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires a été observé chez les patients consommant des aliments classés plus bas sur l’échelle Nutri-Score. Une étude récente confirme que cet outil de santé publique est pertinent et permet aux consommateurs de choisir des produits de meilleure qualité nutritionnelle. Malheureusement, l’étiquetage Nutri-Score reste facultatif et repose uniquement sur la participation volontaire des entreprises agroalimentaires.

Les maladies cardiovasculaires restent la première cause de mortalité en Europe occidentale, représentant un tiers des décès en 2019. Face à ce constat alarmant, une étude publiée dans le Lancet Santé régionale-Europe rappelle l’importance du Nutri-Score dans la préventionprévention de ces pathologies. L’impact de l’alimentation sur la santé cardiovasculaire est considérable : 30 % des décès dus à ces maladies sont imputables à l’alimentation.

C’est pourquoi, depuis 2017, le Nutri-Score aide les consommateurs à mieux manger en sélectionnant des produits moins sucrés, moins gras, moins salés… Sur l’emballage, cinq lettres, cinq couleurscouleurs. De « A-vert foncé » (pour une haute qualité nutritionnelle) à « E-orange foncé » (pour les produits les moins bons nutritionnellement).

L’efficacité de ce Nutri-Score n’est plus à démontrer. Plus de 140 publications scientifiques internationales ont démontré sa validité pour caractériser la qualité nutritionnelle des aliments et son impact positif sur les choix des consommateurs.

Les additifs, mieux pris en compte dans le Nutri-Score

Des chercheurs français – l’équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Cress-Eren), équipe commune Inserm, Inrae, Cnam, Université Sorbonne Paris Nord et Université Paris Cité, en collaboration avec des chercheurs du Centre international de recherche sur le cancer (OMS-Circ) – se sont intéressés à la version 2024, qui doit être adoptée progressivement. Une mise à jour pour aider encore plus les consommateurs. L’idée est de revoir les méthodes de calcul.

Pour les boissons, par exemple, la présence d’édulcorants est désormais prise en compte afin d’éviter que les fabricants n’utilisent ces additifs à la place du sucre pour améliorer la note de leurs produits. Les sodas light contenant des édulcorants ne seront plus notés B, mais de C à E.

Nutri-Score, un outil de prévention et de santé publique

Les scientifiques ont donc utilisé cette version mise à jour et étudié les dossiers de plus de 345 000 participants à l’étude. cohortecohorte Épique (Enquête prospective européenne sur le cancer et la nutrition))Parmi eux, plus de 16 000 ont développé une maladie cardiovasculaire, dont 6 565 infarctus du myocardeinfarctus du myocarde et 6 245 accidentsaccidents cérébrovasculaire (Accident vasculaire cérébralAccident vasculaire cérébral).

 » Les résultats montrent clairement que les personnes qui consommaient en moyenne plus d’aliments avec des scores plus faibles avaient un risque accru de maladies cardiovasculaires, en particulier de crises cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux. « , notent les auteurs de l’étude. Mélanie Deschasaux-Tanguy, chargée de recherche à l’Inserm, souligne que  » Ces résultats confirment la pertinence du Nutri-Score comme outil de santé publique pour guider les consommateurs dans leurs choix alimentaires en vue de prévenir les maladies chroniques. »

Attention, cet étiquetage nutritionnel reste malheureusement facultatif et repose sur la participation volontaire des entreprises agroalimentaires.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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