Santé

Le « novid » : on sait enfin pourquoi 5 à 10 % de la population n’aurait jamais attrapé le Covid-19

Une nouvelle étude publiée dans la revue Nature explique qu’un certain patrimoine génétique protège les gens de développer le Covid-19.

Selon les données britanniques de l’année dernière, 5 à 10 % de la population n’auraient jamais été infectées par le Covid-19. Il s’agirait des « novids ». Ces données résultent d’une étude de l’agence de santé publique britannique. Elle avait mesuré la proportion de personnes qui n’ont pas d’anticorps post-infection dans leur sang.

Demandé par Le ParisienCamille, une Parisienne de 37 ans, raconte avoir effectué 8 tests après avoir été cas contact, tous négatifs. « Je suis protégé par la nature, je ne vois pas d’autre explication possible »la jeune femme plaisante.

Sans le savoir, Camille n’avait pas tort. Il s’agit bien de son patrimoine génétique. Les chercheurs ont cette hypothèse depuis longtemps, mais il est difficile de la confirmer sans pouvoir analyser les premières phases d’exposition au virus.

Questions éthiques importantes

C’est pourquoi les scientifiques ont publié une étude dans la revue NatureIl a fallu contaminer des volontaires. Ainsi, 36 adultes en bonne santé, non vaccinés et jamais encore contaminés par le covid-19, ont participé à l’étude. Cette méthode soulève d’importantes questions éthiques, ce qui explique le faible nombre de patients testés.

« Le risque de complications suite à l’inoculation du SARS-CoV-2 n’étant jamais nul, ni parfaitement évitable avec les moyens actuels, ce type d’étude soulève des questions éthiques qui rendent sa mise en œuvre en France très difficile, voire impossible »souligne Mircea T. Sofonea, maître de conférences en épidémiologie et maladies infectieuses à l’Université de Montpellier.

« Tout le monde a ce gène »

Parmi cet échantillon infecté par le SARS-CoV-2, 6 patients n’ont pas développé le virus. Après avoir examiné 600 000 cellules sanguines, les scientifiques ont découvert une réponse immunitaire localisée dans la muqueuse nasale ainsi qu’un gène protecteur appelé HLA-DQA2 présent avant l’exposition au virus.

« Tout le monde possède ce gène, mais son expression est plus ou moins importante. Cela dépend des personnes, mais peut-être aussi des périodes de la vie »souligne l’épidémiologiste interrogé par nos confrères. Ces découvertes peuvent permettre la recherche de nouveaux traitements ou le développement de vaccins plus efficaces.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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