Ne l’appelez plus TGV M : il est rebaptisé TGV InOui 2025. Son nez est plus effilé que celui des générations précédentes, mais, comme elles, il possède une ellipse noire sur le front. Révélé à Belfort, dans les ateliers Alstom, le 29 avril, le reste de la livrée sera blanc, avec quelques demi-cercles gris très clair formant une sorte de vague sur toute la longueur du train. SNCF Voyageurs, la société qui contrôle les trains, a choisi la peinture réfléchissante plutôt que le traditionnel film adhésif coloré. Le procédé est plus durable et surtout la couleur est mieux adaptée au réchauffement climatique. Car les trains français sont conçus pour durer, souvent plus de quarante ans, contrairement aux trains japonais, qui ne circulent que quinze ans.
Avec 20 % de consommation d’énergie en moins, et jusqu’à 20 % de passagers en plus (740 sièges), ce TGV InOui 2025 doit être la réponse de la compagnie nationale à une concurrence qui s’intensifie, notamment sur l’axe Paris-Lyon-Marseille. Il a le grand avantage d’être modulable, avec des voitures de première classe qui se transforment en seconde classe pour accueillir davantage de familles lors des grands départs. Entre les deux motrices, vous pouvez insérer, au choix, sept, huit ou neuf voitures.
Quand le verrons-nous dans les gares et sur les rails autrement que furtivement ? Aujourd’hui, il ne se déroule que comme un jeu d’enfant, engloutissant encore le million de kilomètres que doivent avoir parcourus les quatre rames de pré-série et la première rame commerciale pour être homologuées. Il ne transportera pas non plus d’athlètes olympiques ou paralympiques. Alstom espère avoir terminé les tests d’ici début septembre et « livrer la première rame de production début 2025 »promet Jean-Baptiste Eyméoud, président d’Alstom France.
Le PDG de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet, confirme son impatience − la commande date de 2016 − et surtout celle des équipes TGV, « à qui il manque tellement ». Et pour cause : juin s’annonce comme un mois historique. En mai, les trains étaient pleins pour les ponts. Cela va se poursuivre en juin avec en plus des déplacements professionnels non effectués en mai.
La mise en service des nouveaux TGV n’est prévue que pour mi-2025. SNCF Voyageurs devrait recevoir entre quatre et cinq trains en 2025, puis une douzaine chaque année. Au total, SNCF Voyageurs en a commandé 115, pour un montant de 3,5 milliards d’euros, dont une quinzaine pour l’international.
Retard dans l’élaboration de la « greffe »
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