le nouveau Premier ministre dans le collimateur depuis sa nomination

Jeudi 5 septembre, Michel Barnier a clôturé une longue série de consultations présidentielles. Sa nomination est due à la stratégie de l’Élysée consistant à tester des noms potentiels de premier ministre issus de différents partis. Deux critères de sélection devaient être respectés : ne pas provoquer de censure immédiate et avoir la capacité de rassembler. La première candidate à en souffrir, Lucie Castet, a dénoncé un déni de démocratie. Deux hypothèses tenaient alors la corde : Xavier Bertrand (LR) et Bernard Cazeneuve (PS). Problème : pour l’Élysée, tous deux auraient été censurés une fois nommés. Le RN rejette Bertrand et le NFP rejette de Cazeneuve.

« La force de Barnier, c’est son âge. Il ne sera pas candidat à la présidentielle »explique un macroniste. Malgré cet atout pour le camp présidentiel, Michel Barnier, 73 ans, n’aime pas se faire dicter sa conduite. Si la droite LR semble globalement satisfaite de ce choix, des interrogations demeurent surtout côté gauche. Le nouveau Premier ministre devra savoir faire des compromis pour prouver qu’il sait rassembler.