Le Nouveau Front Populaire s’engage à « relever le défi climatique » grâce à une loi cet été
Le Nouveau Front Populaire s’engage à « relever le défi climatique » notamment en votant cet été une loi énergie-climat, dans son programme commun pour les élections législatives anticipées du 30 juin et du 7 juillet dévoilé vendredi.
Après quatre jours de négociations, l’alliance de gauche a présenté son « programme révolutionnaire »qui comprend de nombreuses mesures relatives à l’environnement, dont cette loi qui « permettra de fixer des objectifs énergétiques notamment, de sécuriser l’approvisionnement et de lutter contre le réchauffement climatique ».
La gauche défend aussi « principe de la règle verte » – défendu par LFI depuis plusieurs années et qui assure « ne pas prendre à la nature plus qu’elle ne peut reconstituer » – et la mise en œuvre d’un plan climat visant la neutralité carbone en 2050, ce que promet déjà le gouvernement actuel.
Pour conserver la biodiversité, les partis de gauche promettent notamment de doubler et d’améliorer la protection des espaces maritimes protégés et de rétablir les postes supprimés à l’Office national des forêts (ONF), à l’Office français de la biodiversité (OFB) et à Météo-France.
Ils s’engagent également à atteindre d’ici 2027 « le très bon état écologique et chimique de tous les cours d’eau » et mettre en place des règles précises de partage de l’eau entre toutes les activités.
Côté agricole, le Nouveau Front Populaire souhaite adopter un moratoire sur « les méga-bassins » dans les quinze premiers jours, alors que la loi d’orientation agricole, dont l’examen est actuellement suspendu au Parlement, prévoit au contraire d’accélérer la création de ces retenues d’eau à des fins agricoles.
Le mouvement promet de « restaurer le plan Ecophyto » – la gauche considérant que dans son nouveau plan sur les produits phytosanitaires, le gouvernement a fait marche arrière sur la question des pesticides. Il souhaite notamment « interdire le glyphosate »un herbicide critiqué par les défenseurs de l’environnement, tout en apportant un soutien financier aux agriculteurs.
Les partis de gauche veulent également réformer la politique agricole commune (PAC), établir « clauses miroir » – de refuser l’importation de produits ne répondant pas aux normes de production européennes – et de s’opposer toujours aux accords commerciaux entre l’Union européenne et le Canada (Ceta), et entre l’UE et les pays d’Amérique latine réunis au sein du Mercosur.
Concernant les bâtiments, ils souhaitent renforcer les aides aux particuliers pour isoler les logements et accélérer la rénovation des bâtiments publics.
Enfin, au niveau international, la gauche plaide pour un protectionnisme écologique et social aux frontières de l’Europe, la reconnaissance du crime d’écocide et la création d’un tribunal international pour la justice climatique et environnementale.