Les dépenses publiques supplémentaires envisagées par l’alliance de gauche atteindraient 150 milliards d’euros d’ici fin 2027, pour des recettes également estimées à 150 milliards d’euros.
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Il espère initier « un cercle vertueux » pour l’économie française. Le Nouveau Front populaire a présenté vendredi 21 juin son programme économique et dévoilé un plan de financement équilibré, répondant ainsi à ses adversaires qui l’accusent de fuite en avant budgétaire. Selon les chiffres de gauche, les dépenses publiques supplémentaires atteindraient 150 milliards d’euros fin 2027, pour des recettes également estimées à 150 milliards d’euros, grâce notamment à une hausse de la fiscalité.
Le Nouveau Front Populaire met en avant deux « piliers » de sa politique budgétaire : « RELANCEMENT » consommation et investissement pour stimuler la croissance et « sérieux financier » reposant sur « partage de richesse. Accusé par Gabriel Attal de préparer « un matraquage fiscal »il entend baisser l’impôt sur le revenu pour 92% des Français, qui gagnent moins de 4 000 euros par mois.
Parmi les mesures phares du programme figure l’instauration d’un impôt sur la fortune (ISF) « avec une composante climatique ». Celui-ci pourrait apporter « 12 ou 13 milliards » les premières années, avant de monter à 15 milliards, au lieu de « quatre cinq » milliards avant sa transformation par Emmanuel Macron en impôt sur la fortune immobilière, a précisé l’économiste Julia Cagé, l’une des garantes économiques de l’alliance. À partir de 2024, afin de « Réagir immédiatement aux urgences »le Nouveau Front populaire entend également mettre en place une taxe sur les superprofits, qui rapporterait 15 milliards d’euros.
Ces 30 milliards d’euros cumulés serviraient à financer notamment une hausse de 10 % des allocations individuelles de logement, l’abrogation des réformes des retraites et de l’assurance chômage et une hausse de 10 % du point d’indice des fonctionnaires. Des réformes qui coûteraient 25 milliards d’euros, estime la gauche.
Concernant la hausse du Smic à 1.600 euros, accusée par le gouvernement et les patrons de représenter un danger pour l’emploi, la gauche a promis de« aide » entreprises, citant des mesures de soutien financier aux PME et TPE.
Jeudi, le chef des « rebelles », Jean-Luc Mélenchon, a donné des chiffres sur cinq ans : 200 milliards d’euros de dépenses et 230 milliards de recettes. En projetant les estimations du Nouveau Front Populaire sur deux années supplémentaires, « on n’est pas si loin de ce que dit depuis cinq ans Jean-Luc Mélenchon »a confirmé le candidat LFI Eric Coquerel, président sortant de la commission des Finances de l’Assemblée nationale.