Le Nouveau Front populaire, arrivé en tête des législatives, revendique le poste de Premier ministre et promet un nom « dans la semaine »
Les partis qui composent le Nouveau Front populaire (NFP) – La France Insoumise (LFI), le Parti socialiste (PS), les Écologistes, le Parti communiste français (PCF) – ont revendiqué, lundi 8 juillet, le poste de Premier ministre, à l’issue des législatives qui les ont placés en tête (182 sièges), mais loin de la majorité absolue de 289 sièges.
Le Président de la République, Emmanuel Macron, « devrait appeler (Lundi) officiellement le Nouveau Front Populaire lui donne le nom de premier ministre »a estimé la responsable des écologistes, Marine Tondelier, sur RTL, estimant que « C’est une logique institutionnelle ».
Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, et l’« insoumise » Mathilde Panot ont tous deux affirmé que le NFP proposerait un nom » au cours de la semaine « . « Nous ne devons pas donner l’impression que nous ne sommes pas capables de gouverner »a jugé Olivier Faure sur France Info, expliquant que ce choix sera fait « soit par consensus, soit il y aura nécessairement un vote »entre les formations NFP.
Le coordinateur de La France Insoumise, Manuel Bompard, a affirmé sur France 2 que c’était possible. « par consensus ». Mais la question de l’incarnation risque encore de diviser. Manuel Bompard a répété que « usage républicain » c’était que le Premier ministre appartenait « à la formation politique de la coalition qui compte le plus grand nombre de députés »ou le sien, selon lui, qui a obtenu 74 députés. Le PS a obtenu 59 sièges, les écologistes 28 sièges, et les communistes 9 sièges.
« Un bon Premier ministre doit apaiser »
Mathilde Panot a une nouvelle fois affirmé sur RTL que le leader des « insoumis », Jean-Luc Mélenchon, très clivant pour une partie de la gauche, « n’est absolument pas disqualifié » pour Matignon. Il « Il a appris à la gauche comment gagner à nouveau » (…) « Il a donné de l’espoir à des millions de personnes en remportant 22% à l’élection présidentielle »a-t-elle dit.
Marine Tondelier, pour sa part, a souligné : « Un bon Premier ministre doit apaiser le pays (Et) « s’unir dans son propre camp »excluant donc Jean-Luc Mélenchon.
Plusieurs personnalités, allant d’Olivier Faure au communiste Fabien Roussel, en passant par l’ancien président socialiste François Hollande ou l’écologiste Yannick Jadot, ont déjà exclu à plusieurs reprises le leader « insoumis » comme éventuel Premier ministre.
« Il faut aussi se poser la question de comment on gouverne, comment on peut être capable d’apaiser ce pays et faire en sorte de réparer les fractures qui le divisent profondément. Il y a donc des profils qui se démarquent plus que d’autres. »a noté le patron du PS, refusant de donner des noms.
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Il n’exclut pas, par ailleurs, que le groupe socialiste puisse être le premier groupe du NFP. « Je pense que oui, je ne sais pas. On verra quelles sont les affiliations. Il y a ceux d’outre-mer, il y a tous ceux qui étaient au Front populaire sans être affiliés à tel ou tel parti politique. »a-t-il expliqué, sans mentionner les rebelles « insoumis ».
De son côté, l’insoumise Clémentine Autain, qui a précisé dimanche qu’elle ne siégerait pas au groupe LFI, tout comme François Ruffin, a appelé à « trouver le barycentre » de cette alliance de gauche, affirmant qu’il fait partie, comme Marine Tondelier, des candidats possibles.