Le nouveau Dacia Duster versus le Peugeot 2008 (Vidéo)
Si le deuxième opus du Duster est resté quelque peu désuet et rustique par rapport à ses rivaux de marques généralistes, l’abandon de l’esprit Low Cost de ce troisième opus pour celui plus valorisant d’un véhicule de loisir, ouvre de nouvelles perspectives pour la marque.
Désormais, la troisième génération de Duster ne s’adresse plus uniquement aux petits budgets, d’autant que les prix ont augmenté d’environ 2 000 € à prestations équivalentes (19 690 € pour 100 ch GPL qui est renouvelé, en finition de base). Et entre l’adoption d’équipements dans l’air du temps (notamment les aides à la conduite obligatoires), la plateforme Clio V et des motorisations micro-hybrides (voire full hybrid) moins polluantes, l’aventurier Dacia a gagné du terrain. Au point d’être une alternative aux SUV urbains preppy qui ont pris de l’ampleur avec le temps, comme le Peugeot 2008, guère plus cher en entrée de gamme. Reste à savoir si la proposition est crédible…
Haut de gamme contre bas de gamme…
Esthétiquement, l’aspect légèrement élancé et arrondi du modèle précédent a disparu : le nouveau Duster reprend tous les codes actuels et notamment ceux qui ont fait le succès du 2008, avec des lignes dessinées au carré, une face avant cubique dotée d’une forte personnalité. , une lunette arrière plongeante, une signature lumineuse expressive, de larges protections en plastique brut (dont 20% sont fabriquées à partir de matériaux recyclés), des ailes musclées qui manquent à sa rivale, ainsi que quelques détails insolites comme ses poignées arrière intégrées au les montants des portes. De plus, le Duster est tiré à quatre épingles dans cette version Voyage haut de gamme comprenant Jantes alliage 18″, barres de toit gris satiné et vitres arrière surteintées.
La base 2008 est encore moins terminée, comme on l’a vu il y a quelques semaines (voir photos ci-contre). Contrairement au modèle GT ici testé, la finition Active oublie les jantes en aluminium et les ornements gris satiné en bas de portes, ainsi que le toit contrasté. Rien d’avilissant cependant puisqu’elle dispose néanmoins de rétroviseurs noirs brillants, de poignées de porte couleur carrosserie et de la signature lumineuse composée de trois griffes dans les pare-chocs, apparue avec le restylage. De plus, les enjoliveurs imitent l’alliage à la perfection.
Pour 1 800 € de moins qu’un 2008 de base pas totalement dépouillé mais se contentant de jantes acier 16 », le Duster propose une finition Journey haut de gamme équipée de jantes alliage 18 », de vitres et de toit surteintés. barres. gris satiné. Tentant…
Côté taille, le Duster affiche une longueur équivalente à celle de son rival puisqu’il ne mesure que 3 cm de plus, soit 4,34 m. d’un pare-chocs à l’autre. Il est également 3 cm plus large à 1,81 m, hors rétroviseurs : un peu problématique dans les espaces restreints… Heureusement, les seuils de porte bien protégés permettent d’aller et venir dans l’habitacle sans encombre. De plus, sa garde au sol plus généreuse d’environ 4 cm facilitera les déplacements sur les chemins.
A bord, le Duster fait des efforts notables en termes de qualité perçue avec des joints de porte en feutre double épaisseur (comme le 2008), des assemblages sérieux, un design travaillé, des touches de couleurs, une sellerie de bonne facture et un toit ouvrant en tissu gris tendance qui remplace avantageusement la peluche de l’ancien modèle.
En revanche, le Roumain fait toujours quelques économies avec une moquette désespérément courte et rugueuse qui fait pâle figure en comparaison de la moquette épaisse et moelleuse (mais pas facile à aspirer) du 2008. Globalement, cette dernière reste plus flatteuse avec des matières moelleuses sur les parties supérieures, look carbone au niveau des yeux et noir piano sur la console centrale.
Il se rattrape en revanche par des écrans modernes, lisibles, réactifs au toucher, et une ergonomie globalement plus intuitive qu’à bord du 2008, ce dernier persistant avec des réglages de débit d’air et de température qui s’effectuaient uniquement via l’écran central, malheureusement. il me faut encore tellement de temps pour me détendre.
Aspects pratiques : un Duster plus pragmatique…
Si le Duster reste moins raffiné, il offre un sens de l’accueil exemplaire : ses grandes ouvertures arrière permettent de s’asseoir sur son siège sans baisser la tête, l’espace est supérieur dans les trois dimensions etLe banc est plus doux. De plus, il dispose d’espaces de rangement plus grands à l’arrière et à l’avant. Seule déception : il préfère un seul plafonnier à l’arrière, alors que le 2008 propose deux liseuses indépendantes.
La Dacia dispose également d’un volume de chargement plus élevé avec 517 dm³ sous tablette, contre 434 dm³ pour la Peugeot. Et si son seuil de chargement paraît un peu haut, le double fond peut être relevé dans son prolongement pour éviter de se courber lors du chargement d’objets lourds.
Budget : un Duster toujours imbattable…
Eh oui, le Duster a vu ses prix augmenter sensiblement. Et le devis de 24 900 € pour cette version 1.2 turbo essence, même haut de gamme, fera tousser les inconditionnels. Mais le 2008 est aussi plus ambitieux que jamais. Rappelez-vous : en 2020, la version appel n’était qu’à 21 950 €, contre… 26 800 € en 2024 ! D’ailleurs, les petits budgets se tourneront plutôt vers une concession Dacia, surtout ceux qui ne courent pas après le matériel, le moteur ici en essai à partir de 23 400 € avec la finition Expression.
Équipement : des détails qui ne sont pas des détails !
Dans cette version Journey haut de gamme, le Duster fait le plein : en plus de deux écrans et la caméra de recul déjà présents sur la version Expression, elle ajoute ici la climatisation automatique, le GPS intégré, le chargeur inductif de smartphone, le frein de stationnement électrique, les vitres arrière surteintées et l’accès mains libres. Et non seulement les jantes sont en alliage, mais elles remplissent bien les ailes avec leur format 18 ».
Moins généreux dans sa version Active d’entrée de gamme, le 2008 oublie tout cet équipement puisqu’il faut se contenter de compteurs à aiguilles basiques, d’un frein à main classique (ci-contre) et de jantes acier de 16 ». De même, le double fond qui permet de compartimenter le coffre est réservé aux finitions les plus hautes. Un peu mesquin à ce niveau… De plus, les antibrouillards sont absents.