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Le nord de l’Inde plongé dans une canicule sans précédent

Cela fait plus de dix jours que le nord de l’Inde est frappé par une canicule meurtrière. La semaine dernière, les températures ont largement dépassé les 45 degrés dans de nombreuses villes. À New Delhi, des températures de 49°C et 49,1°C ont été enregistrées dans deux stations météorologiques différentes. En 2022, le mercure était déjà monté à 49,2°C dans la capitale.

À Delhi, c’est comme si la ville étouffait à cause d’un gigantesque souffleur d’air chaud. Conséquences : les marchés sont moins fréquentés que d’habitude. Et les conducteurs de pousse-pousse se sont attachés des linges humides autour de la tête pour se protéger de la chaleur. Les résidents n’ont aucun répit, puisque la température ne descend pas en dessous de 31 degrés la nuit.

Des dizaines de morts

De telles températures ont un effet considérable sur la santé, en particulier pour les Indiens qui effectuent des travaux physiques à l’extérieur et n’ont d’autre choix que d’aller travailler pour assurer leur survie. Jeudi 31 mai, près de 14 personnes sont mortes à cause de la chaleur dans l’État du Bihar, au nord de l’Inde.

Le seul jour du samedi 1euh En juin, au moins 33 agents électoraux sont morts à cause de la chaleur extrême dans l’État de l’Uttar Pradesh. Ces agents électoraux avaient pour rôle d’installer les bureaux de vote d’une partie des électeurs indiens ayant voté lors de la dernière phase des élections législatives. Le même jour, le service météorologique indien a enregistré des températures avoisinant les 47°C dans la région. Ces températures élevées expliquent en partie pourquoi le taux de participation à ces élections est inférieur à celui des dernières élections de 2019.

Face à cette canicule historique, la Haute Cour du Rajasthan a exhorté le gouvernement indien à déclarer l’état d’urgence nationale, ce qui permettrait de mobiliser les services d’urgence au même titre que pour d’autres catastrophes naturelles (inondations, cyclones). La Haute Cour a conclu que les autorités n’avaient pas pris les mesures appropriées pour protéger la population face à la situation météorologique extrême.

Des travailleurs pauvres en première ligne

À Delhi, certains hôpitaux ont mis en place une unité spéciale pour les patients souffrant d’hyperthermie, lorsque leur corps ne parvient plus à se refroidir. Ceux qui souffrent d’un coup de chaleur sont plongés dans un bain de glace dans des pièces climatisées pour faire baisser rapidement leur température.

Il s’agit souvent d’une course contre la montre. « La mortalité par hyperthermie est très élevée, de 60 à 80 %. Les gens peuvent survivre s’ils reçoivent une aide médicale immédiate. Cela implique un refroidissement rapide du corps du patient », a déclaré un médecin de l’hôpital Ram Manohar Lohia de Delhi. Un travailleur migrant de 40 ans, victime d’un coup de chaleur, est décédé à son arrivée dans cet hôpital. Il travaillait dans une usine bondée et mal ventilée.

Des pénuries d’eau

Dans la capitale indienne, qui compte 30 millions d’habitants, de nombreux quartiers ne disposent pas d’eau courante et sont alimentés en eau par camions-citernes. Dimanche, la chaleur extrême a contraint le gouvernement à rationner les livraisons d’eau. Certains quartiers ne sont approvisionnés qu’une fois par jour, contre trois fois en temps normal. Cela a conduit à des pénuries d’eau.

Dimanche, des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montraient des habitants sauter sur des camions armés d’un tuyau pour remplir leurs bidons avant même que le véhicule ne s’arrête. Dans la précipitation, certaines familles ne peuvent même pas remplir leurs jerrycans. Le gouvernement de Delhi a demandé à la Cour suprême d’ordonner à l’Haryana et à l’Himachal Pradesh, deux États voisins, de fournir davantage d’eau à la capitale.

Le nord de l’Inde est habitué aux chaleurs extrêmes. Mais des études scientifiques ont montré que le changement climatique provoque des épisodes de canicule plus longs, plus fréquents et plus intenses. Ces vagues de chaleur constituent « la plus grande menace pour le bien-être de l’Inde aujourd’hui », a déclaré à l’AFP Aarti Khosla, directeur de l’institut de recherche Climate Trends. Pour le chercheur, les températures extrêmes que connaît la capitale, New Delhi, sont « la preuve que la question qui se pose aujourd’hui est celle de la survie ».

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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