Giorgia Meloni s’est finalement opposée à la réélection d’Ursula von der Leyen. La présidente du Conseil italien juge « impossible » de soutenir son programme avec « trop de continuité sur le Green Deal dans le seul espoir de rallier les Verts ». Une décision qui a suscité de virulentes critiques en Italie où l’opposition craint que le pays soit condamné à l’insignifiance en Europe. Une crainte partagée au sein même du gouvernement transalpin.
« Giorgia Meloni a préféré son parti à sa patrie », fustigent ses détracteurs, pointant ce choix paradoxal pour celle qui s’est constamment érigée en « protectrice de l’intérêt national ». Selon le politologue Sergio Fabbrini, la présidente du Conseil a surtout été attentive aux intérêts de son groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR).
« Elle est restée prisonnière de la logique partisane, italienne et européenne, craignant la concurrence de la droite nationaliste incarnée à Rome par la Ligue de Matteo Salvini et désormais à Bruxelles par le nouveau groupe Patriotes de Viktor Orban. Ce choix aura des répercussions sur le rôle de l’Italie, qui risque de devenir insignifiant à un moment où le soutien de l’Europe s’avérera crucial. »
Il est en effet peu probable que Giorgia Meloni obtienne dans la nouvelle Commission européenne un commissaire ou un vice-président aux portefeuilles puissants comme elle l’espérait. Bruxelles pourrait se montrer beaucoup moins tolérante quant au versement des milliards d’euros indispensables à une croissance économique redevenue atone. Rome est enfin visée par une procédure de déficit excessif dans le cadre du nouveau pacte de stabilité. La péninsule n’a pas encore présenté de plan clair pour corriger la trajectoire de ses finances publiques.
Le refus de soutenir Ursula von der Leyen affecte la crédibilité internationale de Giorgia Meloni. Celle qui avait fait de la diplomatie la clé de sa légitimité politique se retrouve désormais alignée sur les souverainistes Salvini, Le Pen et Orban. Pourtant, la présidente du Conseil revendique son choix.
« Je me suis comportée comme une dirigeante européenne », s’est-elle justifiée dans une longue interview au « Corriere della Sera ». « Les citoyens, par leur vote, ont demandé un changement de rythme. Je ne l’observe pas. L’Europe a trop souvent manqué de courage et de vision politique. Elle préfère réunir dans des majorités fragiles tout et son contraire. Je ne crains pas de représailles contre l’Italie, qui est un pays fondateur de l’UE et avec lequel le dialogue est essentiel ».
Pour l’heure, le dialogue est impossible au sein de sa propre coalition. Giorgia Meloni est prise entre deux feux par ses deux vice-Premières ministres. L’eurosceptique Matteo Salvini juge « embarrassant » le soutien indéfectible d’Antonio Tajani à Ursula von der Leyen, qui « vote avec les Verts et la gauche pour avoir un siège dans les institutions européennes ». La réponse du leader de Forza Italia, désormais seul véritable interlocuteur de la Commission à Rome, ne s’est pas fait attendre. « Le Parti populaire a gagné et distribue les cartes. Les Patriotes n’ont et n’auront aucune influence. » Un sort que le gouvernement italien à Bruxelles pourrait bientôt partager.
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