Quelque 271 000 victimes de violences conjugales, en grande majorité des femmes, ont été recensées par les forces de sécurité en 2023, soit une hausse de 10 % sur un an, a annoncé mercredi 6 novembre le ministère de l’Intérieur.
Le nombre de victimes recensées en France « a doublé depuis 2016 »précise dans un communiqué le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), qui intègre cette augmentation du « contexte de liberté d’expression et d’amélioration des conditions d’accueil des victimes ».
Comme les années précédentes, la grande majorité des victimes sont des femmes (85%), tandis que les accusés sont le plus souvent des hommes (86%), note le SSMSI.
Selon le ministère de l’Intérieur, les deux tiers des violences domestiques (64%) sont des violences physiques. Trente-deux pour cent des victimes ont subi des violences verbales ou psychologiques, notamment du harcèlement moral (17 %), des menaces (12 %), des atteintes à la vie privée (1 %) ou encore des insultes et diffamations (1 %). . Quatre pour cent ont été victimes de violences sexuelles.
Pour 2% des victimes de harcèlement moral, les faits ont conduit au suicide ou à une tentative de suicide, précise le SSMSI.
Comme en 2022, Pas-de-Calais, Réunion, Nord, Somme et Seine-Saint-Denis « font partie des départements qui affichent les taux de victimes enregistrés les plus élevés pour 1 000 habitants » âgés de 15 à 64 ans, selon le ministère.