le nombre de personnels ministériels a continué de stagner sous Gabriel Attal
Les nouvelles les plus importantes de la journée

le nombre de personnels ministériels a continué de stagner sous Gabriel Attal

le nombre de personnels ministériels a continué de stagner sous Gabriel Attal

Comme chaque année, un document publié en marge des débats budgétaires apporte des précisions sur la composition de ces structures au cœur du pouvoir. Réduire la taille de l’entourage des ministres, comme le souhaitait Emmanuel Macron en 2017, reste difficile.

Sept ans après son arrivée au pouvoir, la volonté d’Emmanuel Macron de réduire la taille des cabinets ministériels se heurte toujours au mur de la réalité. Comme chaque année, un document annexe au projet de loi de finances 2025 publié ces derniers jours a précisé la composition de ces structures au cœur du pouvoir.

Contrairement aux années précédentes, l’inventaire des bureaux a été dressé au 1er juillet et non au 1er août. Une manière d’éviter de prendre en compte les conséquences du remaniement, Gabriel Attal ayant présenté sa démission le 16 juillet. Le document recense, au total, 482 membres de cabinets ministériels, et 2.210 personnes chargées de fonctions support, pour un total de 2.692 salariés en ces structures. Un chiffre stable sur un an, en baisse de seulement 1,2%. La baisse est plus marquée par rapport au pic d’août 2021, lorsque la pandémie de Covid-19 avait poussé l’exécutif à renforcer les cabinets. On comptait alors 570 membres de cabinet — 15,4% de plus –, et jusqu’à 2.872 personnes, fonctions supports comprises.

Pour rappel, des règles strictes ont été édictées par Emmanuel Macron lors de son arrivée au pouvoir pour limiter la taille des cabinets, mais la pandémie de Covid-19 a ensuite conduit Jean Castex à lâcher prise. Plus récemment, à la mi-février, un mois après son arrivée à Matignon, Gabriel Attal avait fixé des règles différentes selon les ministres délégués et secrétaires d’Etat. Certains membres du gouvernement pourraient ainsi s’appuyer sur des cabinets restreints de huit membres, comme ceux chargés des Anciens Combattants ou du Numérique. A l’inverse, d’autres pourraient augmenter jusqu’à une quinzaine de membres, dont les équipes chargées de la Santé, ou celles de l’Energie.

Toutes les limites ont été respectées, selon le document, mais les ministres peuvent, en réalité, disposer d’un entourage plus large, en comptant une partie des effectifs dans les fonctions supports pour respecter apparemment la limitation imposée par Matignon. Outre le Premier ministre, les cabinets comptant le plus d’effectifs dans les fonctions supports sont l’Intérieur et l’Outre-mer – 243 membres -, la Justice – 148 -, le Quai d’Orsay – 125 – et les Armées – 123 -, loin devant leurs camarades. .

Des coûts stables ces dernières années

Sur le plan financier, là encore, le coût a relativement peu évolué d’une année sur l’autre. « Pour 2024, les dotations des 35 entreprises répertoriées dans ce document s’élèvent à 25,89 millions d’euros pour une année pleine »indique le document. Un chiffre en très légère hausse, de moins de 1%, sur douze mois, et conforme à la moyenne des quatorze dernières années.

Transparence oblige, un fichier Excel joint à ce document permet également d’obtenir des précisions sur le personnel des ministères. On découvre ainsi que le cabinet de Gabriel Attal comprenait, début juillet 2024, 58 « personnel de ménage (cuisinier, hôtel) »12 chauffeurs et 37 personnes chargées de sa protection. A Bercy, Bruno Le Maire bénéficiait également de 6 chauffeurs et 10 agents d’encadrement, tandis que Gérald Darmanin était entouré, à Beauvau, de 191 agents d’appui, chargés de l’administration, du courrier ou du secrétariat. Le cabinet de la ministre du Travail, de la Santé et de la Solidarité, Catherine Vautrin, pouvait s’appuyer sur 14 chauffeurs, et Éric Dupond-Moretti, place Vendôme, disposait d’un important service d’assistance, composé de 76 adhérents, par exemple.

Comme ses prédécesseurs, Michel Barnier a voulu imposer un tour de vis en s’installant à Matignon. Dans un contexte budgétaire difficile, le Premier ministre a signé un décret limitant la taille des cabinets ministériels à quinze membres. Parallèlement, les ministres délégués ne peuvent compter que dix membres, à l’exception des ministres chargés de l’Energie, Olga Givernet, et de l’Industrie, Marc Ferracci, qui peuvent s’appuyer sur deux membres supplémentaires. Les secrétaires d’État, enfin, doivent se restreindre et ne recruter que sept membres. Mais dans le passé, ces limites ont toujours fini par être progressivement relevées face aux crises. Les niveaux observés au début du premier quinquennat d’Emmanuel Macron – moins de 350 membres du cabinet, moins de 2 500 membres au total fonctions supports comprises – semblent n’être qu’un lointain souvenir.

 » data-script= »https://static.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/video/index.js » >

Quitter la version mobile