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le nombre de cas continue d’augmenter en France, les femmes particulièrement touchées

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Le cancer reste la première cause de décès chez l’homme et la deuxième chez la femme, alors que plus de 433 000 nouveaux cas de cancer ont été recensés en France en 2023, selon le nouveau baromètre de l’Institut national du cancer (INCa), publié jeudi 26 septembre. 2024.

Mais pourquoi y a-t-il de plus en plus de personnes atteintes d’un cancer en France ? Entre 1990 et 2023, le nombre de nouveaux cas de cancer a doublé, avec une augmentation de 98 % chez les hommes et de 104 % chez les femmes, toutes localisations confondues.

Evolution démographique constitue la première cause de l’augmentation de l’incidence des cancers en France : l’augmentation et le vieillissement de la population expliquent 78 % de l’augmentation de l’incidence chez les hommes et 57 % chez les femmes.

Deuxièmement : les changements environnementaux et les modes de vie qui augmentent le risque de survenue de cancers (alimentation, obésité, sédentarité, polluants, pesticides, etc.), qui représentent alors 20 % de l’évolution de l’incidence chez l’homme et 47 % chez la femme.

Pourquoi trop peu de personnes se font tester ?

La participation aux dépistages organisés du cancer reste insuffisante. Le taux de participation au dépistage du cancer colorectal pour 2022/2023 s’élève à seulement 34,2 %. Cela fait de nombreuses années que cela stagne. Cependant, 11 235 cancers colorectaux ont été détectés (3/1 000 personnes dépistées, en 2018-2019) et 48 370 adénomes avancés, soit 9,3/1 000 personnes dépistées.

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Quant au cancer du sein, le taux de participation est en baisse depuis 10 ans pour toutes les tranches d’âge et toutes les régions : en 2010-2011, la participation était de 52,7%, contre 47,76% en 2021-2022. Il faut cependant ajouter 11% de la population cible qui réalise des dépistages individuels.

Une (très) légère amélioration toutefois pour le cancer du col de l’utérus : sur la période 2017-2019, la participation au dépistage organisé s’élève à 58,2% et 59,7% sur 2019-2021, soit +0,6%.

Une plus grande implication de la population dans les programmes nationaux de dépistage permettrait de réduire l’incidence du cancer, notamment par le dépistage des lésions précancéreuses au niveau du col de l’utérus, et de réduire le nombre de décès grâce à une détection précoce.

Dans le cancer bronchopulmonaire, un programme pilote de dépistage du cancer du poumon va démarrer.

Pourquoi y a-t-il tant de différences entre les cancers chez les hommes et chez les femmes ?

Les cancers les plus fréquents chez l’homme restent le cancer de la prostate (59 885 cas), le cancer du poumon (33 438 cas) et le cancer du côlon-rectum (26 212 cas).

Chez la femme, il s’agit des cancers du sein (61 214 cas), colorectal (21 370 cas) et broncho-pulmonaire (19 339 cas). Les localisations sont bien sûr spécifiques à chaque sexe, mais dépendent aussi des facteurs de risque, en premier lieu le tabac.

Si la situation est plutôt encourageante chez les hommes, deux cancers préoccupants chez les femmes : sur la période 2010-2023, le cancer du poumon a augmenté de 4,3% par an, et celui de pancréas 2,1% par an. La consommation de tabac, initiée chez les femmes dans les années 70 et 80, est aujourd’hui la principale cause de ces cancers.

Pourquoi la mortalité par cancer diminue-t-elle au fil des années ?

En 2021, le nombre de décès dus au cancer s’élève à 162.400, dont 56% concernent des hommes, soit 90.900 décès. Parmi les cancers ayant le taux de mortalité le plus élevé chez l’homme, on retrouve le poumon (20 500 décès), le colorectal (9 000 décès) et la prostate (9 200 décès).

Chez les femmes, les plus meurtrières sont celles du sein (12 600 décès), du poumon (9 900 décès) et colorectale (8 000 décès). L’évolution annuelle du taux standardisé de mortalité montre une diminution globale entre 2011 et 2021, avec -2,1% chez les hommes et -0,6% chez les femmes.

Cette diminution, plus marquée chez les hommes, est imputable à des diagnostics plus précoces et à des avancées thérapeutiques parfois impressionnantes pour les cancers les plus courants. En effet, outre les traitements traditionnels comme la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie, le recours à de nouvelles immunothérapies spécifiques ne cesse de croître.

Pourquoi certaines localisations ont-elles encore un mauvais pronostic ?

Les progrès de la recherche ont contribué à améliorer la survie des personnes atteintes de nombreux cancers. Par exemple, pour le cancer de la prostate, la survie nette standardisée à 5 ans s’élève à 93 % entre 2010 et 2015, ce qui représente +21 points par rapport à la période 1990-2015. Le mélanome cutané a également une survie nette de 93 % (+11 points), tandis que celle du cancer du sein atteint 88 %.

D’autre part, les cancers du poumon, du pancréas et du foie sont parmi les plus mortels et ont un pronostic très défavorable. Cette dernière peut s’expliquer par un diagnostic tardif, une localisation difficile d’accès, une progression rapide et agressive, une résistance aux thérapies, ou encore un manque de solutions thérapeutiques spécifiques.

Avec Destination Santé

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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