Le nombre d'avortements « à domicile » a augmenté de 40 % depuis l'abrogation de Roe v Wade en 2022
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Le nombre d’avortements « à domicile » a augmenté de 40 % depuis l’abrogation de Roe v Wade en 2022

Le nombre d’avortements « à domicile » a augmenté de 40 % depuis l’abrogation de Roe v Wade en 2022

Les avortements dits « à domicile » sont en hausse aux États-Unis depuis la décision de la Cour suprême qui a révoqué le droit fédéral à l’avortement. Selon une étude publiée dans JAMA Network Open, environ 3,4 % des femmes en âge de procréer ont tenté d’avorter seules en 2023, soit une augmentation de 40 % depuis 2021 qui souligne l’impact des restrictions accrues sur l’accès aux établissements de santé reproductive.

Environ 1 femme sur 4 se frapperait le ventre pour avorter

L’étude a révélé que les femmes qui tentent un avortement « à domicile » utilisent souvent des méthodes inefficaces, voire dangereuses. Près d’un quart des femmes interrogées ont utilisé des herbes, 22 % se sont frappées le ventre et 19 % ont consommé de l’alcool ou d’autres substances. Ces méthodes, bien qu’inadaptées, sont préférées par certaines femmes en raison des coûts élevés des cliniques, de la peur que des manifestants bloquent leur accès aux centres de traitement ou du désir d’intimité.

La criminalisation croissante de l’avortement dans de nombreux États a également un effet dissuasif sur la recherche de soins médicaux appropriés. Les femmes qui gèrent elles-mêmes leur avortement peuvent être réticentes à consulter un médecin en cas de complications, par crainte de poursuites judiciaires. Cependant, environ 15 % de celles qui ont tenté un avortement « à domicile » ont fini par avoir besoin de soins médicaux en raison de saignements ou de douleurs.

Plus d’une femme sur dix tentera de gérer elle-même un avortement au cours de sa vie

Selon l’étude, les femmes noires et celles qui ont grandi dans des conditions économiques difficiles sont plus susceptibles de recourir à l’avortement « à domicile ». L’avortement autogéré est également plus courant chez les femmes plus jeunes, souvent en raison des lois sur le consentement parental et des difficultés d’accès aux services de santé.

Face à cette situation, les experts en santé publique soulignent la nécessité d’élargir l’accès à des modèles alternatifs de soins sûrs et efficaces pour l’avortement. Les chercheurs estiment que plus d’une femme sur dix tentera de se faire avorter elle-même au cours de sa vie, un chiffre qui pourrait augmenter si les restrictions à l’accès à l’avortement continuent de se durcir.

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